"Ride into the Sun" : Brad Mehldau reprend et sublime les chansons d'Elliott Smith

L'américain Brad Mehldau, considéré comme l'un des pianistes les plus influents de ces dernières décennies, sort un nouvel album en hommage à l'artiste Elliott Smith.

Article rédigé par Matteu Maestracci
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Brad Mehldau au piano sur scène de l'Opéra national de Lorraine, à Nancy le 16 octobre 2024. (CEDRIC JACQUOT / MAXPPP)
Brad Mehldau au piano sur scène de l'Opéra national de Lorraine, à Nancy le 16 octobre 2024. (CEDRIC JACQUOT / MAXPPP)

Pianiste virtuose et jazzman mondialement connu, Brad Mehldau est également célèbre pour ses reprises de tubes pop-rock récents ou non, signés Radiohead, les Beatles ou encore Nick Drake. C'est une autre forme d'hommage que représente ce nouvel album Ride into the Sun : le disque est pensé comme une célébration d'un autre artiste américain, Elliott Smith.

Ce dernier, mort en 2003 à l'âge de 34 ans, était un auteur-compositeur-interprète rendu célèbre notamment par des films de Gus Van Sant. "Je vivais à New York et je me suis installé à Los Angeles. Il y avait une formidable scène émergente de compositeurs-interprètes dans un club de la ville : Elliott Smith, mais aussi Rufus Wainwright, Fiona Apple et d'autres musiciens, qui se retrouvaient chaque vendredi soir. J'ai ressenti ça comme une renaissance de l'écriture de chansons et ça continuait de s'épanouir", témoigne Brad Mehldau.

Appuyé sur un tiers des morceaux de l'album par des chanteurs, Brad Mehldau n'oublie aucun des titres phares du mélancolique Elliott Smith, qui est rapidement devenu culte après sa mort parmi les fans de folk et/ou de poésie : Between the bars, The white lady loves you more ou encore Colorbars, magnifiquement revisité par le jazzman. "L'album s'appelle Ride into the Sun et c'est l'extrait d'une magnifique parole d'Elliott Smith dans cette chanson Colorbars. Il dit que tout le monde attend de moi que je chevauche dans le soleil. Quand j'écoute de la musique, j'ai l'impression que je peux être en communion avec les autres, y compris des gens qui ne sont plus de ce monde, comme s'ils étaient là. Une sorte de chevauchée permanente vers le soleil", explique le pianiste.

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