"Femme actuelle" veut devenir un "média conversationnel", selon la rédactrice en chef du magazine
À l’image des réseaux sociaux, le numéro un des magazines féminins payants projette de créer une communauté de lectrices, le club des ambassadrices. Un club qui, à terme pour Sabrina Nadjar, rédactrice en chef de "Femme actuelle", aura une porte politique.
Magazine féminin payant le plus lu en France, avec plus de 340 000 exemplaires écoulés chaque semaine, Femme actuelle, du groupe Prisma, entend aujourd'hui se transformer, 40 ans après sa création en 1984. C'est en tout cas ce que laisse entendre, mardi 22 octobre, Sabrina Nadjar, rédactrice en chef du magazine, qui entend en faire un "média conversationnel".
Faire participer le lectorat
Pour les 40 ans du magazine, la rédaction a voulu dédier son numéro anniversaire à ses lectrices. "On en a reçu dix à la rédaction. Elles sont en couverture et elles ont vécu notre vie pendant deux jours." se félicite Sabrina Nadjar, qui désire offrir un véritable rôle à ces lectrices. En lieu et place des tests réalisés par des experts ou journalistes, l'idée désormais, c'est de faire participer le lectorat, d'aller à sa rencontre. "On a eu une explosion des propositions des femmes, avec qui nous sommes entrés en contact, insiste Sabrina Nadjar. Il y avait un lien entre ces femmes qui nous suivent depuis des années".
Une démarche dans "l'ADN de Femme actuelle" depuis des années, assure la rédactrice en chef qui travaille depuis 26 ans dans la rédaction, mais qu'elle désire pousser plus loin, notamment avec le "club des ambassadrices". L'idée de ces clubs : fédérer une communauté de lectrices comme sur les réseaux sociaux, de tout âge, de toute profession et de toute la France, surnommées "les fabuleuses". C'est la philosophie de ce nouveau "média conversationnel" que la rédactrice appelle de ses vœux.
Un club qui, à terme pour Sabrina Nadjar, aura une porte politique. "Le but c'est de créer du lobbying, d'aller, avec notre carnet d'adresses à leur disposition, faire bouger les lignes, aller voir les décideurs politiques et changer le quotidien des femmes aujourd'hui en France", espère la rédactrice en chef du magazine.
Une manière de se réinventer
Cet élan vers les lectrices, à une époque où les conseils et témoignages de femmes affluent sur les réseaux sociaux, est aussi un moyen de faire face, dans un contexte où la presse papier semble menacée tout comme l'avenir de la presse féminine. En un an, de 2023 à 2024, les ventes en kiosque ont diminué de 11%. Un chiffre qui n'alerte pas la rédactrice en chef, qui assure que Femme actuelle a pris le pli du numérique. "Nous avons le deuxième site internet féminin grand public, reprend Sabrina Nadjar. Nous sommes également présents sur Instagram, Facebook, TikTok, ou encore Snapchat. C'est 20 à 20,1 millions de multi-reader chaque mois avec un site qui a 12 millions de contacts, donc c'est vraiment énorme".
Si les ventes baissent, Femme actuelle a su se réinventer et maintenir l'essentiel de son lectorat dans un marché qui rétrécit de manière générale, et ce, 40 ans après sa création.
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