"Il faut doubler le délai de prescription des crimes" : Jacques Pradel interpelle l’État pour qu’une affaire ne soit close qu’au bout de 40 ans

Le spécialiste des faits divers raconte les dossiers judiciaires qui l’ont le plus marqué, dans un nouveau livre "L’univers du crime" aux éditions du Rocher.

Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Jacques Pradel, le 20 mai 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Jacques Pradel, le 20 mai 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je pense qu'il faut tout simplement doubler le délai de prescription des crimes", souligne mardi 20 mai Jacques PradelLe célèbre chroniqueur judiciaire, connu notamment pour l'émission "Perdue de vue" dans les années 1990, passé par TF1 et RTL, aujourd'hui narrateur de l'émission "Chroniques criminelles" sur TFX, sort un nouveau livre L'Univers du crime aux éditions du Rocher. Un ouvrage qui compile les affaires qui l'ont le plus marqué de la mort d'Émile Zola à celle de Gianni Versace, des crimes du tueur en série Thierry Paulin à ceux de Simone Weber.

"Ce qui m'intéresse, c'est le crime de Monsieur et Madame tout le monde."

Jacques Pradel

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Le journaliste qui se dit toujours aussi fasciné par cet univers, confie avoir rencontré "quelques voyous", mais "pas de criminels" lors de sa carrière. Car selon lui, justement, le but de la justice, des procès et de la prison, "c'est d'essayer de trouver dans les actes délictueux qu'a commis quelqu'un, ce qui pourrait le ramener dans la communauté humaine."

Une pétition sur le délai de prescription

Celui qui sonde le monde des criminels depuis plus de 30 ans plaide pour doubler la période de prescription qui est actuellement de 20 ans pour un acte criminel. Il met en avant les progrès de la police scientifique qui "30, 35, 40 ans après une affaire criminelle", peuvent "encore trouver les solutions". "Mais à une condition, c'est que l'affaire n'ait pas été classée", ajoute-t-il.

Il a d'ailleurs ouvert une pétition en ligne à ce sujet et espère "convaincre un certain nombre de parlementaires qu'il faudrait porter la prescription à 40 ans, ou tout au moins qu'on ouvre le débat." Il interpelle le président de la République et Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, mais "sans illusions", dit-il.

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