La série "Broute" revient sur Canal + : "Ce qui m'intéresse, c'est quand les valeurs de quelqu'un se retournent contre lui ", confie Bertrand Usclat
Le nouveau programme parodique "Broute", avec des épisodes plus longs, s'intitule "Broute 24". "On a commencé pendant trois mois à écrire ce truc et au bout de trois mois, on a dû tout jeter à la poubelle parce que ce n'était pas bien", raconte son créateur et acteur, Bertrand Usclat.
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Après 176 vidéos quotidiennes de Broute, parodie de Brut, qui lui ont apporté audience et popularité à la fois sur Youtube et Canal +, Bertrand Usclat revient avec un format plus long, dans la même veine : Broute 24 c’est "24h dans la vie de" toujours autour de personnages outranciers et losers.
En huit épisodes de 20 minutes, Bertrand Usclat incarne à chaque fois un personnage typé d'aujourd'hui. Parmi les nouveaux scénarios, on trouve, par exemple, l'histoire d'un maire d'extrême droite obligé d'accueillir une famille d'immigrés pour permettre à son école de ne pas fermer. Il y a également un principal de collège vraiment adepte du "pas de vagues" ou encore, remanié, le CRS épouvantable au cœur des manifestations des "gilets jaunes" de "Broute".
"Un humour de malaise"
Avec un peu plus de dramaturgie, la grande difficulté résidait en ce que les auteurs ne pouvaient pas trop se rattacher à l'actualité, mais plus à l'air du temps, à la société. "Ce qui m'intéresse, c'est à chaque fois avoir quelqu'un qui a des valeurs, quelles qu'elles soient, de gauche, de droite, d'extrême gauche ou d'extrême droite, et qu’à un moment, ça se retourne contre lui", explique Bertrand Usclat. Il poursuit : "J'adore ce moment où on porte des valeurs dans la vie, qu’une caméra nous suit toute la journée, mais que la réalité nous propose autre chose. J'adore cette espèce de tête à queue, ce 180 degrés".
"On voulait faire un faux documentaire", précise Bertrand Usclat. Fidèle à sa fibre comique, il continue de cultiver "l’humour de malaise". "J'adore le cinéma de posture sur les réseaux sociaux, avec des gens qui se filment avec leur téléphone et qui affirment les yeux dans la caméra ce qu'ils sont, c'est un peu une nouvelle entité de cette époque", constate-t-il. "Avant, on ne se filmait pas. C'est quelque chose d'assez neuf". Une aubaine pour celui qui aime montrer cette réalité qui parfois nous rattrape et qui est "vraiment délicieux à filmer".
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