Le passage de Public Sénat sur le canal 8 de la TNT représente "une opportunité et une responsabilité", selon son PDG

Le 6 juin prochain, les chaînes LCP et Public Sénat passeront du canal 13 au canal 8 de la TNT. "On doit renforcer la dimension de proximité, parler du rapport du travail de l'hémicycle à la conséquence sur le terrain, rapprocher en fait les Français de la politique", souligne Jean-Emmanuel Casalta, le nouveau Président directeur général de la chaîne Public Sénat. Il a choisi franceinfo pour sa première prise de parole depuis sa désignation fin janvier. Actuellement accessible sur le canal 13 de la TNT qu’elle partage avec LCP, Public Sénat est selon lui "une chaîne de plus en plus importante. Elle est au cœur, à travers l'exposition de l'activité parlementaire que le Sénat fait aujourd'hui, de ce qui se passe en ce moment dans l'institution politique pour la vie des Français". Même s’il reconnaît qu’il se passe moins de choses dans cette institution qu’à l’Assemblée nationale, "le Sénat est l'émanation directe des collectivités locales". L’ancien directeur du réseau de radios locales France Bleu, devenue Ici,  se réjouit donc de cette transition professionnelle qu’il juge assez naturelle, souhaitant être "toujours au service du public".

"J'ai présenté un projet qui m'a amené à pouvoir prendre la direction de Public Sénat", explique Jean-Emmanuel Casalta, "nous allons développer des programmes entre septembre 2025 et janvier 2026 sur les conséquences concrètes des décisions politiques sur le terrain". Il souhaite notamment "démontrer comment le travail de prospective qui est fait au Sénat a des conséquences sur l'élaboration de la loi et sur la préparation de l'amélioration de la vie des Français au quotidien" avec le magazine Chambres des territoires, qui sera dédié à un territoire.

Le prochain passage sur le canal 8 va permettre d'être "mieux exposé, et c'est une véritable opportunité". C’est aussi "une véritable responsabilité", pour le patron dont la chaîne a des audiences mensuelles représentent 0,4 à 0,5% de PDA, avec une couverture mensuelle d'à peu près 25 millions téléspectateurs.

La place de l’intelligence artificielle à Public Sénat

Alors que tous les médias développent l’utilisation de l’intelligence artificielle, Jean-Emmanuel Casalta reconnaît que l’IA "impacte tous les secteurs de l'entreprise" et se veut rassurant, "j'ai indiqué dans mon projet que je souhaitais qu'on engage avec les équipes des expérimentations sur tous les sujets". Sa conviction personnelle étant que "c'est un outil au bénéfice des collaborateurs et certainement pas un outil à faire de l'éditorial à la place des experts de l'éditorial". "C'est ça la limite à poser, après, on va faire comme tout le monde, tester des choses", poursuit-il avant de conclure "ça fait partie de l'éthique de redevabilité d'une chaîne dite "publique". C'est d'avoir une charte qui encadrera évidemment l'IA".