Blocages de raffineries, manifestation, grève interprofessionnelle... Comment Emmanuel Macron compte-t-il reprendre la main ?
Après la manifestation organisée par la Nupes à Paris, plusieurs syndicats appellent à une journée de mobilisation mardi 18 octobre "pour l'augmentation des salaires et la défense du droit de grève".
Depuis deux semaines, l’exécutif a un temps de retard sur la grève qui a provoqué des pénuries de carburants, a minimisé l’impact du mouvement, puis annoncé trop vite sa fin prochaine. Il y a maintenant urgence pour le gouvernement à agir pour éviter une coagulation des grèves. Il redoute que les revendications salariales fassent tâche d’huile et que, au-delà de la journée interprofessionnelle de mardi 18 octobre, un mouvement reconductible s’enclenche dans les transports ou dans d’autres services publics.
Or, accélérer le retour à la normale dans les raffineries, cela passe sans doute par une augmentation des réquisitions de personnel, un outil dont il n’a usé que très marginalement jusque-là. C’est ce qu’a laissé entendre, prudemment, dimanche 18 octobre, Elisabeth Borne sur TF1 en soulignant que des accords majoritaires ont été signés chez Esso et Total.
Recourir à la manière forte ?
Mais recourir à la manière forte pourrait servir de carburant au mouvement social. C’est le piège dans lequel se retrouve l’exécutif. D’un côté, il a comme le bras qui tremble au moment de réquisitionner les personnels indispensables au redémarrage des raffineries ou de dégainer l’article 49-3 pour faire valider le budget 2023 à l’Assemblée. De l’autre, c’est l’autorité même d’Emmanuel Macron qui est affaiblie chaque jour par les pénuries de carburants ou par les mises en minorité répétées des députés Renaissance au Palais-Bourbon.
Pour Jean-Luc Mélenchon, le chef de l’État est même à "bout de souffle". C'est ce qu'a dit le fondateur de La France Insoumise, dimanche 16 octobre, en marge de sa marche "contre la vie chère et l'inaction climatique" qui a rassemblé 29 500 personnes, selon le cabinet Occurrence.
Jean-Luc Mélenchon lui-même cherche un second souffle et c’est la raison pour laquelle il a exhumé un nouveau morceau d’histoire glorieuse de la gauche : après 1789, il a promis dimanche de bâtir un "nouveau Front populaire". Au passage, il a appelé à la "grève générale", tel un leader syndical. Pour l’instant, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, se garde bien de faire de même, mesurant le risque de lancer ce type de mot d’ordre... s’ils ne sont pas suivis d’effets sur le terrain.
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