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Édito
Fabien Roussel appelle à "une nouvelle étape pour la gauche" : une autre union que la Nupes est-elle possible ?
Le secrétaire national du PCF a plaidé dimanche pour un "nouveau type d’union". Mais les leaders de la gauche ont bien du mal à se débarrasser de l’emprise de Jean-Luc Mélenchon.
Y a-t-il une vie après la Nupes ? Et surtout une vie sans Jean-Luc Mélenchon ? C’est la question qui taraude les partenaires de la France Insoumise, et même certains Insoumis. Fabien Roussel a mis les pieds dans le plat, dimanche 15 octobre. Sans doute parce qu’il a été ces derniers temps la principale cible de la vindicte de Jean-Luc Mélenchon. L’une de ses fidèles, la députée Sophia Chikirou, l’a carrément assimilé au leader collabo Jacques Doriot. Fabien Roussel juge que "la gauche n’est pas à la hauteur" et que la Nupes est devenue "une impasse". Il prône un autre "rassemblement" plus ouvert à l’échange, au respect mutuel, à l’image, dit-il, de l’intersyndicale qui a porté le mouvement contre la réforme des retraites.
Les autres partis de gauche pourraient le suivre, sur le fond, tous dressent le même constat. Les excès de Jean-Luc Mélenchon, sa brutalité, sa volonté de "tout conflictualiser", mènent la gauche dans le mur. "Un pseudo-leader qui passe son temps à provoquer tout le monde avec des tweets intempestifs", a balancé Marine Tondelier ce week-end. La secrétaire nationale des Ecologistes a même souhaité qu’on lui coupe Twitter. Bref, Jean-Luc Mélenchon ramené au statut de Donald Trump, un temps privé de Twitter après l’invasion du Capitole. Début juillet, le chef des Insoumis avait cautionné les émeutes en France en refusant d’appeler au calme. Depuis, Jean-Luc Mélenchon est allé encore plus loin en refusant obstinément de qualifier de "terroriste" le Hamas coupable d’avoir massacré des civils israéliens par centaines. Une attitude condamnée, selon les sondages, par une écrasante majorité de Français, et même par plusieurs députés Insoumis comme François Ruffin et Alexis Corbière.
Une ligne brutale et radicale qui condamne la gauche à la défaite
Et pourtant, les leaders de la gauche ont bien du mal à se débarrasser de l’emprise de Jean-Luc Mélenchon. Certains lui doivent leur poste comme, par exemple, Olivier Faure. Le premier secrétaire du PS est tenté de rompre, mais s’il le fait, il donne raison à ses opposants internes et pourrait perdre sa place. Pour gagner du temps, il a donc repoussé le conseil national du PS prévu samedi, officiellement à cause de l’attentat d’Arras. Au fond, cette hésitation illustre le piège tendu à la gauche par Jean-Luc Mélenchon : sa ligne brutale et radicale la condamne à la défaite, mais elle ne peut pas non plus gagner si elle sombre dans les divisions.
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