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Édito
Gabriel Attal nommé Premier ministre avec l'objectif de relancer le quinquennat
Emmanuel Macron a nommé à Matignon le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République. Un choix symbolique pour incarner le "réarmement civique" et la "régénération" de la France, souhaités par le chef de l'État.
Lors de ses vœux aux Français, Emmanuel Macron avait assigné à l’exécutif un double objectif en 2024 : le "réarmement civique" de la nation et la mise en œuvre d’"une année de fierté française et de régénération". Gabriel Attal a porté la réforme du service civique lors du premier quinquennat et il incarnait depuis six mois le retour de l’autorité au sein d’un ministère de l’Éducation nationale transformé en ministère régalien.
Avec ses 34 ans, le nouveau locataire de Matignon semble donc cocher ces deux cases. C’est une nomination pleine de symboles qui répond à des objectifs qui le sont tout autant. Régénérer le civisme, rétablir l’ordre, défendre la laïcité ou réparer l’école, ce sont des impératifs essentiels et qui ne coûtent rien. Ce qui est un avantage puisque "les caisses sont vides", comme le répète Bruno Le Maire.
C’est une nouvelle page du quinquennat qui s’ouvre, finies les réformes coûteuses financièrement, les chèques, boucliers tarifaires et autres dispositifs sociaux, voici venu le temps des réformes sociétales, pas forcément paisibles sur le plan politique, mais inoffensives pour les finances publiques. Comme la loi sur la fin de vie ou l’inscription de l’IVG dans la Constitution.
Contrer le RN aux élections européennes
Le profil de Gabriel Attal colle à ce nouvel air du temps plus sociétal. Des associations LGBT ont d’ailleurs vu mardi 8 janvier, "un symbole fort" dans la nomination du premier chef de gouvernement à avoir évoqué publiquement son homosexualité. Et puis, au passage, sa promotion a l’intérêt de résoudre un autre casse-tête pour Emmanuel Macron, celui du choix de la tête de liste de la majorité pour les élections européennes du 9 juin.
Les prétendants ne se bousculent pas, mais désormais, peu importe, de fait, Gabriel Attal mènera la campagne. Pour le chef de l’État, Attal, c’est l’arme anti-Bardella, la juvénile tête de liste du RN, au risque pour le Premier ministre d’être affaibli si l’extrême droite débouche nettement en tête du scrutin. Au risque, également, d’emporter avec lui le président tant Gabriel Attal apparaît comme un clone, une sorte de mini-Macron, avec 12 ans de moins, la même frénésie de grand communicant, et la même plasticité idéologique qui confine parfois à l’opportunisme.
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