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Édito
Gouvernement de Michel Barnier : le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, est-il une arme anti-RN efficace ou une source de divisions ?
Lors de la passation lundi matin, le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a décliné ses "trois priorités": "La première, rétablir l'ordre. La deuxième, rétablir l'ordre. La troisième, rétablir l'ordre." Une posture martiale qui n'est pas sans rappeler certaines phrases prononcées par d'autres hommes politiques avant lui.
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"Rétablir l’ordre dans la rue comme aux frontières", c’est l’objectif que s’est assigné, lundi 23 septembre, Bruno Retailleau en prenant ses fonctions place Beauvau. Le nouveau ministre de l’Intérieur connaît ses classiques. Il a pris des accents inspirés d’un de ses lointains prédécesseurs, un autre vendéen, Georges Clemenceau. "Politique intérieure, je fais la guerre, politique extérieure, je fais la guerre. Je fais toujours la guerre", disait le Tigre en 1918. Bruno Retailleau a lui aussi affiché trois "priorités" : "La première rétablir l’ordre, la deuxième rétablir l’ordre, la troisième rétablir l’ordre ! Ce mimétisme belliqueux est lourd de sens. Le nouveau ministre de l’Intérieur se vit comme en état de guerre contre l’insécurité. Dans l’opposition, Bruno Retailleau était coutumier de ce genre de coups de menton. Au pouvoir, la même attitude est plus risquée.
Elle pourrait faire exploser la fragile coalition gouvernementale. Son principal soutien, c’est le groupe Ensemble. Les macronistes se déchiraient déjà allègrement sur les sujets régaliens sous les gouvernements Borne et Attal. Beaucoup menacent déjà de lâcher le gouvernement si Bruno Retailleau s’avise de présenter un nouveau projet de loi reprenant des dispositions de la loi immigration censurées par le Conseil constitutionnel en décembre 2023. D’ailleurs, derrière ses rodomontades, le nouveau ministre préfère évoquer d’éventuels décrets ou de nouvelles circulaires aux préfets. L’autre souci, c’est que cette tactique, c’est un peu du réchauffé…
Une rhétorique utilisée par Nicolas Sarkozy... il y a près de 20 ans
Vous vous souvenez forcément des mots de Nicolas Sarkozy à Argenteuil en 2005, il y a près de 20 ans : " Vous en avez assez de cette bande de racailles ? On va vous en débarrasser !". Déjà à l’époque, le locataire de la place Beauvau prenait des poses martiales et dégainait son "kärcher". Avec l’objectif de siphonner les électeurs lepénistes. Le truc avait bien marché en 2007, moins par la suite, le numéro s’était émoussé. Bruno Retailleau le reprend. Comme Sarkozy en son temps, il a par exemple pris soin de décrire lundi les souffrances du "collégien tabassé" de "la jeune fille violée", de "la veuve du gendarme endeuillée", "victimes d’une barbarie devenue presque quotidienne".
Des images dures, des mots forts, la même panoplie pour essayer de récupérer des électeurs RN. Le ton peut gêner Marine Le Pen. Pas sûr qu’il suffise à faire reculer durablement l’extrême droite qui a obtenu cinq fois plus de voix que LR au premier tour des législatives en juin.
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