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Édito
La pétition contre la Loi Duplomb franchit le cap des 1,5 million de signatures et maintenant, tout le monde veut débattre !
Par la magie de la pétition contre cette loi qui réautorise un pesticide interdit à titre dérogatoire, toute la classe politique se dit prête à une session de rattrapage, après un débat escamoté à l'Assemblée nationale.
Une envie de débat sur les pesticides s'est emparée de la classe politique. La gauche l'exige évidemment, la présidente de l'Assemblée assure qu'il aura lieu, sans attendre que l'autorité compétente, à savoir la conférence des présidents du palais Bourbon, statue à la rentrée parlementaire et même des soutiens de la loi Duplomb sont prêts à débattre. La ministre LR se dit bien sûr "pleinement disponible", le patron des macronistes, Gabriel Attal, trouve "très bien si ce débat peut se tenir à la rentrée", comme Marine Le Pen qui s'est fendue d'un message sur X : "Nous soutenons pleinement qu'un débat parlementaire se tienne sur la loi Duplomb".
On n'est pas à un paradoxe près car, quand la proposition de loi Duplomb est arrivée à l'Assemblée, tout a été fait pour empêcher le débat : la gauche a déposé des milliers d'amendements, histoire que l'examen dans les temps impartis soit impossible et que le débat s'enlise, la présidente de l'Assemblée avait tenté, sans succès, de leur faire retirer des paquets d'amendements pour que le débat puisse avoir lieu car, par mesure de rétorsion, les LR menaçaient de déposer eux-mêmes une motion de rejet préalable contre leur propre texte. Menace mise à exécution, et votée par les macronistes et le RN, ce qui a eu pour conséquence radicale de mettre fin au débat avant même qu'il commence.
Un débat pour rien ?
Aujourd'hui, ils veulent tous débattre parce qu'on ne peut pas laisser une pétition citoyenne qui a recueilli autant de signatures sans suite. Sinon à quoi servirait de donner cette opportunité aux Français de pétitionner si derrière les politiques n'en font rien ? Sauf que, gare aux désillusions, car ce débat n'impliquera pas de nouveau vote. On refait le débat, ou on fait le débat d'ailleurs, mais on ne change pas l'issue, pas avec ce futur débat à l'Assemblée en tout cas.
Toutefois chaque camp y voit son intérêt. La gauche pour dénoncer ce qu'elle qualifie de "loi poison" et pour appeler à son abrogation, et les défenseurs de la loi Duplomb pour répondre aux accusations. la porte-parole du gouvernement a d'ailleurs émis un regret lundi : "Peut-être n'avons-nous pas assez rassuré...". Et si Marine Le Pen dit oui au débat, elle ajoute : "Nous refusons que la propagande des gauches puisse laisser imaginer à nos compatriotes que cette loi menace leur santé et notre environnement". Bref, chacun veut profiter de cette session de rattrapage pour développer ses arguments, pour ou contre, et après tout, c'est bien ça le principe d'un débat. Mieux vaut quand même le faire avant de voter.
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