:
Édito
Le statut de la Corse au cœur de la visite d'Emmanuel Macron sur l'île
La visite du président de la République à partir de mercredi en Corse est très attendue par les élus de l'île. L’autonomie est en effet une forte revendication de l'alliance des autonomistes, majoritaire à l'Assemblée de Corse.
Emmanuel Macron se rend en Corse mercredi 27 septembre pour une visite de trois jours très attendue par les élus de l’île. Gérald Darmanin lui a balisé le terrain en y allant il y a deux semaines. Officiellement, le chef de l’État va célébrer le 80e anniversaire de la libération de l’île. Mais c’est sur le terrain institutionnel que sa parole est attendue. Le gouvernement et les élus insulaires discutent depuis 18 mois d’un éventuel nouveau statut pour l’île. Un processus né des émeutes qui ont suivi la mort d’Yvan Colonna, l’assassin du préfet Érignac, tué en prison par un détenu radicalisé. Au cœur des échanges, une revendication: l’autonomie.
>> ÉDITO. Corse : Gérald Darmanin de retour pour discuter autonomie
Début juillet, l’alliance des autonomistes et des indépendantistes, nettement majoritaire à l’Assemblée de Corse (46 élus sur 63), a adopté une résolution en ce sens. Un texte qui réclame notamment l'octroi du pouvoir législatif à l'Assemblée de Corse sauf dans les domaines régaliens, c’est-à-dire la police, la justice et l’armée.
Emmanuel Macron peut-il leur donner satisfaction ? Non. En tous cas pas complètement. Le chef de l’État a déjà rejeté la création d’un statut de "résident". Pas question d’établir une hiérarchie entre deux catégories de citoyens. Il avait aussi enjoint l’Assemblée de Corse à voter à l’unanimité une seule et même résolution, un objectif qui n’a pas été atteint puisque l’opposition de droite a voté un texte qui rejette l’autonomie. Mais pour le reste, Emmanuel Macron pourrait se montrer plus ouvert, et répéter que dès lors que la Corse reste dans la République, rien n’est exclu. Le chef de l’État peut d’autant plus agiter le mot "autonomie" que cela ne l’engage pas à grand-chose.
Les revendications des autonomistes
L’autonomie de la Corse ne dépend pas du président de la République. L’entrée en vigueur de ce statut nécessite d’abord une vaste réforme constitutionnelle pour octroyer à l’île un pouvoir législatif, et valider deux autres revendications autonomistes : la "reconnaissance juridique du peuple corse" et "un statut de co-officialité de la langue corse".
C’est tout le paradoxe de la négociation en cours. Elle se déroule entre deux responsables politiques affaiblis, Emmanuel Macron, qui n’a pas de majorité au Parlement pour réformer la Constitution, et pas même à l’Assemblée nationale, et Gilles Simeoni, le patron de l’exécutif corse, soutenu par des élus prompts à se diviser et sous la pression d’une jeunesse nationaliste prête à rebasculer dans la violence. Mais c’est aussi parce qu’ils sont affaiblis que ces deux-là n’ont pas intérêt à rompre.
À regarder
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter