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Édito
Nouvelle-Calédonie : un sommet sous tension pour éviter l’implosion
Un sommet crucial sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie s’ouvre mercredi à Paris, dans un contexte explosif un an après les violences meurtrières de mai 2024.
Un sommet décisif pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie s’ouvre mercredi 2 juillet dans l'après-midi à Paris. Un sommet convoqué à l’Élysée par Emanuel Macron, mais dont les travaux seront menés ensuite, loin de l’Élysée, dans un hôtel de la banlieue Ouest, à Bougival, par le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls. Des discussions à huis clos, avec tous les acteurs de l’archipel, enfermés pour une durée indéterminée, la symbolique illustre l’importance du rendez-vous. Plus d’un an après les affrontements de mai 2024 qui avaient fait 14 morts, l’archipel est de nouveau au bord de l’explosion. Pourtant, en s’emparant du dossier à son entrée dans le gouvernement Bayrou, Manuel Valls avait réussi à ramener le calme et à renouer les fils du dialogue.
La présentation d’un projet de "souveraineté avec la France" a déclenché la colère des anti-indépendantistes. Une ébauche qui accorde une Constitution propre à la Nouvelle-Calédonie, mais inscrite dans la Constitution française. Le territoire deviendrait un État souverain disposant de compétences régaliennes qu’il déléguerait à la France dans le cadre d’un "pacte d’union, de protection et d’interdépendance". Un statut inacceptable aux yeux des loyalistes qui ont aussitôt suspendu les négociations. Il faut dire qu’avant l’arrivée de Manuel Valls aux Outre-mer, ils avaient pris l’habitude d’être choyés par l’exécutif. Malgré les alertes, Emmanuel Macron avait ainsi appuyé jusqu’au bout un projet de révision constitutionnel visant à dégeler le corps électoral calédonien. Une réforme à l’origine des émeutes du printemps 2024 et finalement suspendue.
De multiples difficultés
Le dossier calédonien reste un casse-tête insoluble, à cause du poids de l’histoire. La Nouvelle-Calédonie figure sur la liste des territoires à décoloniser, selon l’ONU. La situation de l'archipel reste stratégique pour la présence de la France dans cette zone Pacifique. L’attitude des apprentis sorciers qui l’instrumentalisent pour en tirer un profit électoral, ne facilite rien non plus. Marine Le Pen vient d’aller souffler sur les braises dans l’archipel. Enfin, la médiocrité du personnel politique local n'arrange rien. Ancien conseiller de Michel Rocard, Manuel Valls s’imprègne des mythiques accords de Matignon de 1988, qui avaient rétabli la paix pendant plus de 30 ans. Mais, Michel Rocard avait alors pour interlocuteurs deux hommes entrés dans l’histoire, Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. À Paris comme à Nouméa, le casting a changé, hélas.
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