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Édito
Politique de la ville : l’exécutif a-t-il un cap ?
Des mesures doivent être annoncées vendredi à l'issue d'un conseil interministériel des villes. Sur ces questions, Emmanuel Macron s'est rallié à la nécessité de plans d’action globaux, ce qui n'était pas forcément sa vision lorsqu'il a été élu.
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Élisabeth Borne a fait, jeudi 26 octobre, des premières annonces sur la sécurité et un conseil interministériel des villes doit compléter vendredi la réponse de l’exécutif aux émeutes urbaines qui avaient suivi la mort du jeune Nahel au début de l’été. L’occasion de vérifier si l’exécutif a vraiment une ligne, un cap clair en matière de politique de la ville. Jeudi, la Première ministre a annoncé tout un arsenal de mesures répressives, des sanctions alourdies pour les mineurs délinquants, la création d’une "force d’action républicaine" pour intervenir de manière temporaire dans les quartiers en ébullition, ou encore des attributions renforcées pour les polices municipales.
Il est normal que le gouvernement tente de répondre au besoin de sécurité exprimé par les élus et les habitants de ces quartiers qui ont subi une semaine de déchaînement de violence et de destructions début juillet. Mais commencer par le régalien, cela fait sens. Pour un gouvernement, c’est indiquer qu’en matière de politique de la ville, la priorité, c’est l’ordre.
Changement de prisme
Ce n’était pas le projet initial du chef de l’État. Souvenez-vous, en 2017, la priorité du candidat Macron, c’était de lutter contre ce qu’il appelait "l’assignation à résidence", c’est-à-dire ces conditions sociales, économiques ou culturelles qui condamnent les habitants des quartiers difficiles à une forme de relégation. Il s’agissait de s’attaquer aux inégalités à la racine en même temps que de lutter contre les discriminations. Une ambition qui reposait sur l’entreprise privée et la libération des énergies individuelles plus que sur la mobilisation de lourds moyens publics. Au printemps 2018, Emmanuel Macron avait même humilié Jean-Louis Borloo en jugeant que son plan n’avait aucune crédibilité car ils étaient "deux mâles blancs" incapables de comprendre les banlieues.
Emmanuel Macron a changé de vision et de propos. Il a découvert les tensions communautaires attisées par endroits par le poids de l’islam politique, et il s’est fait le chantre de la laïcité républicaine et de la lutte contre le séparatisme. Il s’est rallié à la nécessité de plans d’action globaux abondés par l’argent de l’État. Et il a donc érigé la sécurité en priorité. On verra si les mesures attendues vendredi sur l’école, le logement ou la lutte contre les discriminations à l’issue du conseil interministériel des villes ressuscitent une sorte de "en même temps" sans doute nécessaire au vu de la complexité de ce dossier.
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