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Édito
Sur les dossiers internationaux comme en France, Emmanuel Macron en quête d'un introuvable rebond
Alors que l’intersyndicale organise une douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a achevé une visite d’Etat de deux jours aux Pays-Bas dans une ambiance assez houleuse.
A priori, un voyage aux Pays-Bas sur le thème de la souveraineté de l’Europe, cela s’annonçait de toute quiétude. Sauf que mercredi 12 avril, pour la deuxième journée consécutive, ce déplacement a été perturbé par des opposants à la réforme des retraites. Lors d’une conférence de presse à Amsterdam, Emmanuel Macron a même dû de nouveau défendre sa réforme. Et il a assuré qu’il proposera prochainement une rencontre aux partenaires sociaux pour tenter de recoller, peu à peu, les morceaux.
En fait, même en déplacement à l’étranger, le chef de l’Etat emmène désormais avec lui un peu de la crise sociale qui secoue le pays et se retrouve sur la défensive. C’est manifeste cette semaine. Il est contraint de se justifier, de répondre aux critiques. Et il est parfois obligé d’essayer d’éteindre des polémiques qu’il a lui-même allumées. Par exemple à propos de Taïwan. En appelant l’Europe à ne pas être "suiviste" vis-à-vis des Etats-Unis au moment où la Chine menait des manœuvres militaires autour de Taïwan, le chef de l’Etat a déclenché un tollé international. Il a de nouveau étayé ses propos mercredi, et il a affirmé qu’il les assumait pleinement. Au risque de renforcer l’image d’un pouvoir fébrile, même sur la scène internationale.
>> On vous explique la polémique sur Taïwan après les propos d'Emmanuel Macron
Les dossiers internationaux ne le confortent plus
La guerre en Ukraine et la façon dont Emmanuel Macron avait revendiqué le leadership européen ont sans doute servi sa réélection puis le tout début de son deuxième mandat. Mais ses deux récents voyages à l’étranger, en Afrique début mars puis en Chine la semaine dernière, n’ont pas été de franches réussites. Ils ont surtout suscité de nombreuses critiques et n’ont pas compensé son affaiblissement sur la scène intérieure. Des difficultés illustrée par la chute de sa cote de popularité. Ou encore par le rejet de son candidat pour la présidence de l’Ademe, l’Agence de la Transition écologique, l’élu LR Boris Ravignon.
C’est la première fois qu’une candidature proposée par l’Elysée pour un tel poste est retoquée par le Parlement. Un signe de plus de l’isolement d’un chef de l’Etat en quête d’un introuvable rebond.
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