Présidentielle : Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle, le complotiste des villes et le complotiste des champs
Le quinquennat qui s’achève a notamment été marqué par une grande crise sociale, le mouvement des "gilets jaunes". Pourtant, le sujet ne pèse pas sur la campagne présidentielle.
Son souvenir s’est comme évanoui. Il est pourtant des candidats qui cherchent à le ressusciter, comme le leader du mouvement Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, en course pour la 3e fois. Il avait obtenu 1,7 % en 2012, 4,7 % il y a cinq ans. Il stagne aujourd’hui autour de 2 % d’intentions de vote dans les sondages.
Pour se faire entendre et survivre à la concurrence d’Eric Zemmour, Dupont-Aignan n’a cessé de se radicaliser. Il a quitté les rivages du souverainisme pour se ranger résolument à l’extrême droite. Il avait déjà rallié Marine Le Pen au deuxième tour en 2017 et a reçu cette fois le soutien de l’ex bras droit de la patronne du RN, Florian Philippot. Et les deux compères cherchent à raviver la mémoire des "gilets jaunes" prétendument victimes de l’Etat.
Nicolas Dupont-Aignan défend aussi les anti-pass
Contre l’évidence scientifique, il continue de tresser les louanges de l’hydroxychloroquine et du fantasque professeur Raoult et il n’a pas de mots assez durs pour fustiger la "dictature sanitaire". Dupont-Aignan vient encore de réclamer la création d’une commission d’enquête sur les effets secondaires du vaccin anti-Covid, il promet de supprimer le pass vaccinal et même d’inscrire dans la Constitution l’interdiction du confinement. Une idée absurde, nul ne sait si à l’avenir une autre pandémie ne contraindra pas un autre pouvoir à prendre une décision similaire.
Mais le député de l’Essonne n’en démord pas : il prend des accents quasi-séditieux pour défendre les anti-vax et tous les "petits", opprimés par les "gros". Au fond, Nicolas Dupont-Aignan est devenu le porte-parole du complotisme des villes.
En version rurale : Jean Lassalle
Candidat pour la deuxième fois, 1,2% en 2017, le député des Pyrénées-Atlantiques arbore un visage sympathique, une certaine faconde, il défend ceux qu’il appelle les "oubliés", les habitants des territoires ruraux. Mais il verse volontiers dans le populisme le plus radical. Il défend une "France authentique" contre une autre qui serait factice. Il veut mettre un "coup de boule à la presse" et "un coup de pied au cul des politiques" !
Comme Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle répète que nous vivons dans une "dictature" et que l’élection est "complètement truquée". Dupont-Aignan et Lassalle, les deux faces de ce complotisme de l’époque, bruyant dans la rue et sur les réseaux sociaux mais, pour l’heure, encore faible au fond des urnes.
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