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Édito
Suppression de deux jours fériés : François Bayrou, seul contre tous, persiste et signe
En juillet dernier, le Premier ministre avait déjà évoqué la suppression de deux jours fériés. Il s'entête dans un courrier adressé vendredi aux partenaires sociaux et s'attire les foudres des syndicats.
Le Premier ministre avait déjà fait part de son intention de supprimer le lundi de Pâques et le 8-Mai, lors de la présentation de son plan budget 2026, le 15 juillet dernier. Rien de neuf sous le soleil, François Bayrou est fidèle à ce qu'il avait dit. Il n'empêche, faire parvenir un courrier aux partenaires sociaux le vendredi 8 août en toute fin de soirée ressemble plus à un "ni vu ni connu" revisité qu'à une annonce totalement assumée à coups de trompette et clairon.
François Bayrou, avec toute son expérience politique, a donc eu recours à cette vielle tactique qui consiste à tenter de faire passer le plus discrètement possible, qui plus est, au cœur de l'été, une annonce qui fâche. Sauf que la ficelle était peut-être un peu trop grosse. À l'image de Michel Picon, président de l'U2P, l'Union des entreprises de proximité, lundi matin sur franceinfo, les syndicats sont vent debout contre ces annonces.
Septembre, le mois de tous les dangers pour Bayrou
Le 15 juillet lorsque le Premier ministre avait évoqué la suppression de deux jours fériés, il s'était également attiré les foudres de plusieurs partis politiques. C'est surtout la suppression du 8-Mai qui avait suscité le plus de réactions. "François Bayrou propose donc que le jour qui commémore la victoire contre le nazisme ne soit plus férié, avait, par exemple, ironisé sur X Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes. On doit le prendre comment exactement ?"
Même son de cloche du côté de la France insoumise qui, sous la plume de Mathilde Panot, avait parlé de guerre sociale. Ces jours fériés supprimés équivalent donc à une grosse menace de motion de censure à gauche, mais pas seulement. Jordan Bardella qui n'appréciait pas non plus l'idée de supprimer le lundi de Paques avait évoqué une attaque directe contre "notre histoire, nos racines, et contre la France du travail". "Censure", avait appelé Marine Le Pen.
Censure à gauche, censure à l'extrême droite. Faites le calcul. Si certains, dans le camps du chef du gouvernement, souligneront son courage, la suppression du lundi de Pâques et du 8-Mai ressemble à tout sauf à un armistice politique pour Francois Bayrou. Le mois de septembre que l’on présente comme celui de tous les dangers pour le pensionnaire de Matignon a, semble-t-il, déjà débuté, avec ce mouvement "Bloquons Tout" lancé sur les réseaux sociaux et annoncé pour le 10 septembre.
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