Visite éclair et à haut risque de François Bayrou à Mayotte
Critiqué pour cette visite tardive dans l'archipel dévasté il y a plus de deux semaines par le cyclone Chido, le déplacement du Premier ministre ne s’annonce pas évident. Il est en effet attendu au tournant par les Mahorais qui veulent du concret.
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François Bayrou arrive un peu après la bataille. Le Premier ministre a atterri tôt lundi 30 décembre à Mamoudzou, soit 16 jours après le passage du cyclone Chido, et les Mahorais l'attendent de pied ferme, tout comme ses opposants politiques. Ils sont nombreux, notamment à gauche, à fustiger son sens des priorités, et disent attendre, eux aussi, "des actes concrets", comme le patron du PS, Olivier Faure, par exemple.
Ce déplacement est aussi vivement critiqué pour sa très courte durée. Le nouveau locataire de Matignon restera finalement moins de 24 heures dans l’archipel, puisqu’il rejoindra La Réunion dès lundi soir, avant de redécoller pour Paris mardi à la mi-journée. Une visite éclair et tardive qui pose question, surtout après son choix, juste après sa nomination rue de Varenne, de se rendre au conseil municipal de Pau, la ville dont il est maire, plutôt qu'à Mayotte et de suivre à distance une réunion interministérielle de crise consacrée aux ravages du cyclone Chido.
Des enjeux immenses
François Bayrou dit vouloir apporter des "solutions concrètes" aux habitants de Mayotte avec son plan "Mayotte debour". Les Mahorais pourront échanger avec pas moins de cinq ministres, en plus du chef du gouvernement, avec quatre priorités affichées par Matignon : l'accès à l'eau avec une visite tôt lundi matin d’une usine de dessalement ; la santé avec un crochet par l'hôpital de campagne de Mamoudzou et la reconstruction du centre hospitalier de la capitale lourdement endommagé ; l’éducation avec des annonces qui pourraient être faites aussi en marge de la visite d’un collège, en présence de la nouvelle ministre, Élisabeth Borne et enfin le logement et notamment les bidonvilles avec la présence de Valérie Létard, en charge de ce portefeuille.
Les enjeux de cette visite sont immenses et il va falloir que les ministres et surtout François Bayrou trouvent les mots, les bons mots, pour apaiser la colère sur place. Le discours du Premier ministre prévu lundi après-midi à 16h30 sera scruté de très près par les Mahorais qui ne veulent plus de promesses, mais des actes. Une visite à haut risque, qui aura aussi pour objectif de faire oublier le déplacement raté d’Emmanuel Macron, juste avant Noël.
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