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"Des gens bien" : un polar façon "Strip-tease" et "Columbo" sur Arte

L'empire des séries Laurent Valière Le samedi à 17h55, 20h25 et 22h55, le dimanche à 15h55, 17h55 et 19h54

Dans "Des gens bien", trois auteurs belges lorgnent du côté des frères Coen pour ce polar à l'humour noir, situé dans une ville reculée, à la frontière de la Belgique et de la France. Six épisodes à déguster sur Arte.

franceinfo - Laurent Valière

Radio France

Publié le 15/04/2023 09:02 Mis à jour le 15/04/2023 12:10

Temps de lecture : 2min

Bérangère Mc Neese (Linda), dans "Des gens bien", épisode 2 de Matthieu Donck. Linda a ouvert un magasin de bronzage à la frontière entre la France et la Belgique. (HELICOTRONC / SHELTER PROD / RTBF / ARTE F)

C’est un succulent polar belge, plein d’humour noir. Comme dans Columbo, dans cette mini-série Des gens bien, on sait dès le départ qui a provoqué la mort de sa femme.

L’histoire se déroule dans les Ardennes, juste à la frontière entre la Belgique et la France, dans le plat pays avec son panneau vieilli, "Bienvenue en Europe". C’est là que Linda décide avec son mari policier de monter un centre de bronzage, le Pink Flamingo. Policiers belges et français vont enquêter et passer leur temps à se renvoyer la balle, pour trouver le coupable, qui est sous nos yeux.

La série a trois auteurs. L’influence de Columbo est voulue, précise Matthieu Donck : "Le principe est tout à fait celui de Columbo, et nous, on le met dans une sauce avec un peu plus d'humour. Quand on sait ce qui s'est passé, on peut davantage jouir des erreurs. C'est un peu l'engrenage fou, c'est de voir comment les personnages vont tomber."

L’idée leur est venue naturellement. "C'est une région dans laquelle on va souvent pour écrire, ajoute Matthieu Donck. Et quand on a commencé à écrire, c'était en parallèle avec ce qui se passait avec les Gilets jaunes en France. Ce n'est pas une série politique, mais nous, dans notre esprit, on était très intrigué par tout ce qui se passait, tout ce qui sortait et en même temps, on se rendait souvent dans cette région, qui est un petit peu une région oubliée. Internet fonctionne moins bien, il n'y a pas de transports en commun, il y a beaucoup moins d'emplois, et ce sont des gens qui se sentent un peu à la marge, un peu oubliés. Et nous, on avait envie de parler d'eux, de cette région, mais avec tendresse."

Dans sa forme et son regard cynique et tendre, la série fait penser à la fois au cinéma des frères Coen et à l’émission documentaire belge, Strip-tease.

"Nous, ce qu'on aime beaucoup dans Strip-tease, c'est le regard qu'on pose sur les personnes qui sont filmées, il y a beaucoup d'amour dans les gens qu'on filme", souligne le coréalisateur, Benjamin d’Aoust,

Un humour froid typiquement belge. "C'est un polar avec un zeste de burlesque, et c'est un peu ça peut-être, ce qu'on cherche. Est-ce que c'est belge ? Ça, c'est pas à nous de le dire", ajoute Benjamin d’Aoust.

Des gens bien, une mini-série en six épisodes, le jeudi soir sur Arte et dès à présent, sur la plateforme ARTE.TV.