"Ed Gein", le modèle de Norman Bates dans "Psychose"

Cette série américaine raconte le parcours d'Ed Gein, surnommé "Le boucher de Plainfield", un tueur qui a inspiré "Le Silence des Agneaux" et "Psychose".

Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Suzanna Son et  Charlie Hunnam  : Adeline la petite amie sordide et Ed Gein. (NETFLIX)
Suzanna Son et Charlie Hunnam : Adeline la petite amie sordide et Ed Gein. (NETFLIX)

Avec Ed Gein, le producteur américain Ryan Murphy entame le troisième opus de sa collection horrifique de portraits des plus célèbres tueurs en séries américains. Une collection qui raconte en creux la société américaine.

Dans Dahmer, la marginalisation d'hommes de couleur et d'homosexuels en faisait de potentielles victimes. Dans la série autour des frères Menendez, on vivait l’horreur des abus sexuels infligés par leurs parents sur les deux frères. La nouvelle série Ed Gein parle de la fascination du grand public pour ce meurtrier, qui a inspiré l’auteur du Silence des Agneaux ou encore celui de Psychose.

Dans une ferme, en 1945

On se souvient, dans le film Psychose d’Alfred Hitchcock (d'après le roman de Robert Bloch), du jeune hôtelier et meurtrier Norman Bates incarné par Anthony Perkins. Il conservait sa mère empaillée à l’étage sur une chaise à bascule. C’est exactement ce qu’a fait, dans la réalité, Ed Gein avec sa propre mère.

Nous sommes en 1945, dans une ferme familiale du Wisconsin. Ed est un fermier beau et costaud, à la voix doucereuse. Sa mère est religieuse, austère et haineuse. Lorsque son frère l’incite à déguerpir, il le tue et Ed reste seul dans cette ferme, en prise à ses pulsions sexuelles et à ses envies morbides de déterrer des cadavres pour leur faire les pires atrocités.

Plusieurs crimes suivront. Il est pour cela incité par une petite amie scabreuse, attirée par le mal qui lui met sous les yeux les images de corps d’hommes et femmes juives retrouvées dans les camps nazis ou des bandes dessinées centrées sur une criminelle de guerre.

Des scènes horribles

Durant 8 épisodes, on entre dans l’âme de celui qu’on appelait "Le boucher de Plainfield", et dans les fantasmes de cet être schizophrène incapable de discerner la réalité des hallucinations. Cela permet aux auteurs de la série de montrer un nombre incalculable de scènes horribles.

Alfred Hitchcock lui-même apparaît à la fin du troisième épisode. Il comprend alors comment il a ouvert la boîte de Pandore : le public a de plus en plus soif de ce genre d’histoires. Une nouvelle série qui n’est pas à laisser regarder par tous, en raison de sa violence et d'une forme de complaisance.

Ed Gein, sur Netflix.

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