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Kelly Jolivet, à Paris : "J'ai rouvert mes classiques, ainsi que le livre de cuisine de ma grand-mère, qui m'a initiée aux bons produits savoyards"

Nous partons aujourd’hui à la rencontre de Kelly Jolivet. Cette jeune cheffe a repris les rênes du restaurant étoilé Benoit, à Paris.

Bernard Thomasson

Radio France

Publié le 28/08/2024 12:00

Temps de lecture : 2min

La cheffe savoyarde Kelly Jolivet s'est installé à Paris, à la tête du bistrot Benoit, appartenant à Alain Ducasse. (CHRISTOPHER SALGADINHO / BENOIT)

L'entretien avec Kelly Jolivet

Benoit est sans doute le seul bistrot gastronomique à arborer une étoile Michelin. Il appartient à la galaxie Alain Ducasse et, depuis deux ans, Kelly Jolivet y est aux commandes. La jeune femme, originaire de Haute-Savoie, a su apprivoiser la cuisine bourgeoise de tradition servie ici, dans le même décor qu’au début du XXe siècle.

"Voilà 112 ans que cette cuisine de tradition se perpétue ici, commente Kelly, avec une attention particulière au service en salle. Pour la maîtriser, j'ai rouvert mes classiques ainsi que le livre de cuisine de ma grand-mère, qui m'a initiée aux bons produits savoyards."

Pas une lubie de jeunesse

Les parents de Kelly l’auraient bien vue avocate, médecin ou enseignante. Aussi, croient-ils à une lubie lorsqu’à 15 ans leur fille découvre la cuisine, dans un restaurant où elle gagne un peu d’argent de poche le week-end, et leur annonce qu’elle veut en faire son métier. La surprise fut totale, car se retrouver derrière les fourneaux n’était vraiment pas une vocation d’enfance pour elle.

"J'ai en effet passé un bac littéraire, après quoi j'ai tenté une école hôtelière, avoue la jeune femme. C'est à Monaco, chez Alain Ducasse, que j'ai vraiment appris une manière de travailler. J'ai adoré et, depuis, je n'ai plus quitté le chef. Ce que j'aime dans ce métier : être occupée du matin au soir, pour mieux canaliser, disons... mon enthousiasme !"

Si Benoit est resté fermé quelques après les Jeux de Paris – réouverture cette semaine – le restaurant vous accueille au quotidien, même le dimanche, ce qui est assez rare. Avec ses banquettes de velours rouge, ses miroirs et ses patères en cuivre, il continue de charmer les convives qui y retrouvent, aussi, le plaisir de l’assiette.