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L'Anglo-Indienne Preet Chandi réussit à rallier le pôle Sud à skis et en solo en 40 jours

L'étoile du jour Marion Lagardère Du lundi au vendredi à 7h56

Après deux ans et demi de préparation, cette membre de l'armée britannique de 32 ans s'est lancée en novembre et a atteint son but le 3 janvier. Son objectif : repousser ses propres limites mais aussi faire tomber les stéréotypes sur le profil type des explorateurs.

franceinfo - Marion Lagardère

Radio France

Publié le 05/01/2022 10:56

Temps de lecture : 3min

Preet Chandi lors de son périple dans l'Antarctique, le 4 janvier 2022. (POLAR PREET / INSTAGRAM)

À 15 000 kilomètres d'ici, le pôle Sud est l'un des deux points de rencontre de tous les méridiens. C'est ce lieu unique qu'a voulu conquérir Preet Chandi, 32 ans, qui tient à être présentée comme Indienne née au Royaume-Uni, parce qu'elle veut montrer d'où elle est partie, et prouver qu'il n'y a pas de profil type de l'explorateur.

Preet Chandi est une battante, elle a toujours fait beaucoup de sport, tennis, escalade, ski nordique, semi-marathon, marathon tout court, ultratrail… En parallèle, les performances du corps humain la passionnent, alors elle a obtenu un diplôme de physiologiste, puis est entrée dans l'armée comme préparatrice sportive. Et c'est là, il y a deux ans, qu'elle a eu l'idée d'aller au pôle Sud.

Plus de 1 000 kilomètres à skis

Preet Chandi cherchait un défi. Elle a choisi l'Antarctique, montagne glacée où la température tombe régulièrement à −50°C, lacérée par des vents à 160 km/h et que peu d'explorateurs, encore moins d'exploratrices, ont rallié à pied, en solitaire sans assistance. Après des mois de préparation, le 7 novembre dernier, elle a donc pris un avion pour le Chili, puis un autre pour le continent blanc, avant quelques jours plus tard de se lancer à skis.

Plus de 1 000 kilomètres, avec un traîneau de 90 kg, contenant de la nourriture pour une quarantaine de jours, une tente, et de quoi retranscrire son avancée sur son blog. Ses premières publications sont enthousiastes, émerveillées, mais vient la fatigue, l'épuisement. Isolée, elle s'étonne de ne pas parler toute seule, et, comme le soleil ne se couche jamais, elle finit par ne plus savoir quand elle est partie. Jusqu'au 40e jour, où le vent s'est arrêté et où elle a compris qu'elle avait atteint son but.

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Mercredi 5 janvier, son visage enfoncé dans sa capuche est sur tous les sites d'information en Inde, et la chaîne américaine CNN célèbre "la première femme de couleur à avoir réussi cet exploit". "Cette expédition est bien plus grande que moi, écrit Preet Chandi sur Instagram, je veux encourager celles et ceux qui doutent à repousser leurs limites. Mon message, c'est qu'importe qui l'on est ou d'où l'on part, quand on veut quelque chose, il faut y croire."

Et pour créer des vocations, elle annonce qu'elle financera les projets de futures aventurières avec sa propre cagnotte. Pas forcément des missions au pôle sud, ni dans le grand froid, mais des projets qui puissent battre en brèche les idées reçues autour de la question de savoir à quoi ça ressemble, un explorateur.