Le Népalais Kami Rita Sherpa gravit pour la 28e fois l’Everest et bat son record du monde
Mardi 23 mai, celui qui est surnommé "Everest Man" a bouclé sa 28e ascension, dix jours seulement après avoir accompli sa 27e en 28 ans de carrière. À 53 ans, le guide répète son message de prudence et de prévention.
C’est le point le plus élevé de la Terre avec 8 849 mètres. Et l’un des plus hostiles aussi, sans arbre, sans oxygène. Mais mardi 23 mai, à 9h08, le népalais Kami Rita Sherpa, 53 ans, en a atteint le sommet pour la 28e fois de sa vie. C’est un nouveau record du monde, record qui bat celui qu’il possédait déjà : dix jours plutôt, c’est lui aussi qui a gravit pour la 27e fois l’Everest. Déjà... et encore. Pourtant, Kami Rita Sherpa est tout sauf une tête brûlée. Plus que la conquête du sommet en elle-même, il célèbre surtout le retour au camp de base, l’arrivée en bas, sain et sauf, là où l’on peut vraiment crier victoire.
Surnommé "Everest Man", l’homme de l’Everest, il ne cesse de rappeler qu’on n’accomplit jamais rien seul, que personne ne conquiert l’Everest en solitaire, qu’il y a toujours un groupe, une cordée, une équipe dont la solidarité rend la prouesse possible : celle de rentrer en vie. "Beaucoup de gens cherchent à battre des records, dit-il au Kathmandu Post, ils pensent que c’est la seule chose qui compte, mais pour moi, il n’a jamais été question de record. Je suis devenu porteur, puis sherpa pour gagner ma vie, nourrir ma famille. C’est avec le temps que la montagne est devenue ma passion et qu’à force d’accompagner des clients, j’ai décroché ces records."
Une épreuve d'humilité, de modestie, de patience
Et effectivement, même pour sa 28e ascension, Kami Rita Sherpa n’est pas monté sur le toit du monde pour lui-même. Il a guidé un groupe de touristes qui voulaient, comme des centaines d’autres, tous les ans, gravir l’Everest. Au bout de 28 ans d’alpinisme et 28 ascensions, il a vu le tourisme changer, les arrivées se massifier, l’expédition se banaliser. 478 permis ont été délivrés cette année par le département du tourisme népalais, ça aussi, c’est un record.
Les accidents se multiplient, les morts aussi parfois. Rien que pour le mois d’avril, 11 personnes ne sont pas redescendues vivantes, des touristes, des sherpas aussi. D’où le discours de Kami Rita sur ce qu’est vraiment l’Everest : pas juste un tour de force physique, mais une épreuve d’humilité, de modestie, de patience, de persévérance. À la fin, il espère que ses records inspirent celles et ceux qui ont des montagnes à gravir, pas forcément l’Everest, mais les autres montagnes, les hauts et les bas de la vie.
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter