Denize Soares, soupçonnée d'être une "veuve noire"
L'histoire commence à l'été 2004, à Grenoble. Denize Soares a 35 ans. Avec son compagnon, Sébastien Brun, elle tient un magasin de fleurs. Ondine Millot raconte leur vie tranquille, ce matin dans Libération : le couple a un petit garçon de huit mois. Pour les vacances, la famille décide de partir au Brésil, le pays natal de Denize. L'avion décolle le 29 juillet. Tout va bien. Mais trois semaines plus tard, quand Denize rentre en France, Sébastien n'est pas avec elle.
Les parents de son compagnon se posent des questions. La jeune femme les rassure : "il est tombé sous le charme du Brésil ; il a refait sa vie là-bas, il a loué une maison, il se promène dans la forêt". Denize se met à pleurer : "Sebastien m'a abandonnée. Il faut qu'il rentre pour s'occuper de son fils". Devant ses larmes, les parents du jeune homme la plaignent, ils essaient de la soutenir.
Mais au fil des mois, il s'inquiètent de plus en plus. Au début de l'année 2005, ils font le voyage à leur tour. Quand ils arrivent au Brésil, ils apprennent que personne n'a vu Sebastien depuis le 17 août 2004. Là, ils sont vraiment inquiets. Ils préviennent la police. Les enquêteurs découvrent alors que Denize a vidé les comptes bancaires du disparu et qu'elle a également signé de fausses procurations pour solder des contrat d'assurance-vie et toucher 30.000 euros. La jeune femme est interrogée. Elle livre des explications confuses.
C'est seulement en 2008 que l'enquête rebondit. Au Brésil, un témoin se manifeste. Il sait ce qui s'est passé. Il met en cause le frère de Denize. Les policiers suivent ses indications : dans une clairière, il déterrent un squelette, celui de Sebastien Brun. Le frère de la jeune femme passe aux aveux. Il affirme que le 17 août 2004, Denize lui a apporté le corps raidi de Sebastien et qu'il l'a enterré. Elle aurait empoisonné son compagnon avec du cyanure, peut-être pour se venger de son infidélité.
Denize est incarcérée. Aujourd'hui, ça fait plus de quatre ans qu'elle est derrière les barreaux. Son procès s'est ouvert la semaine dernière devant les assises de l'Isère. Des incidents de procédure l'ont aussitôt ajourné. Dans Libération, Ondine Millot raconte que Denize Soares continue à clamer son innocence. La Brésilienne jure qu'elle n'a pas assassiné son compagnon, qu'elle n'est pas une "veuve noire". Tout à l'heure, elle demandera officiellement sa remise en liberté.
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