La fortune cachée de Vladimir Poutine
Vladimir Poutine vient d'être réélu président de Russie, malgré les soupçons de fraude. Officiellement, il a un patrimoine bien défini : 135 000 euros, un appartement de 75 mètres carrés à Saint-Pétersbourg et un autre à Moscou. Mais en réalité, il est sans doute beaucoup plus riche. Dans le Nouvel Observateur, Vincent Jauvert détaille la fortune cachée du maître du Kremlin. Ou plus exactement : ce qu'on en devine et les fraudes qui l'auraient accompagné.
Le principal accusateur s'appelle Sergueï Koleskinov. Cet homme d'affaires a 63 ans. D'après lui, Vladimir Poutine a bâti sa fortune dès les années 90. A l'époque, à la mairie de Saint-Pétersbourg, il dirige le département international. Il crée une société d'importation de matériel médical, Petromed. Il place Kolesnikov à la tête de cette entreprise et des années plus tard, quand il arrive au Kremlin, il propose un marché à son ancien associé. Il promet de lui accorder des contrats mirobolants à une condition : que 35% des recettes soient détournées vers les comptes d'une société luxembourgeoise. Selon Kolesnikov, le président russe détient 90% des parts de cette société au Luxembourg. En toute discrétion, il y aurait accumulé 380 millions d'euros. De quoi se faire construire un palais de 12 000 mètres carrés au bord de la mer noire, avec un casino, un théâtre, deux piscines et des bâtiments pour loger 200 domestiques.
Kolesnikov a transmis des documents comptables à de grands journaux, le "Washington Post", le "Financial Times" et le journal russe d'opposition "Novaïa Gazeta". Tous estiment que l'homme d'affaires dit probablement la vérité, même s'ils n'en ont pas la preuve absolue.
D'autres hommes accusent Vladimir Poutine. D'après le politologue Stanislav Belkovski, le président russe possède, en sous-main, 50% de Gunvor, la plus importante société privée d'exportation de pétrole russe.
A toutes ces accusations, le Kremlin oppose un démenti formel, et les média russes n'enquêtent pas sur ces soupçons. Les témoins ont peur. Dans le Nouvel Observateur, Vincent Jauvert raconte que Sergueï Kolesnikov vit comme un homme traqué. Il ne reste jamais plus d'une semaine dans le même pays. "On m'a prévenu, dit-il. Poutine me considère comme un traître à la patrie".
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