Alimentation : l’inflation "va s’étirer dans le temps", selon Emily Mayer, de l’institut IRI
L'institut spécialisé dans l'étude de la consommation prévoit une inflation à 5%, sur un an, dans les grandes surfaces, l'été prochain. Les consommateurs commencent à s'adapter.
Un phénomène qui dure. La hausse des prix se confirme. Sur un an, selon l’INSEE, elle atteint 4,5%. Invitée éco de franceinfo, vendredi 15 avril, Emily Mayer, spécialiste des produits de grande consommation à l’institut IRI, voit cet épisode d’inflation "s’étirer dans le temps", au moins jusqu’à la fin de l’année.
Selon l’institut IRI, qui surveille chaque mois les étiquettes dans les grandes surfaces, la hausse des produits dans les rayons est pour l’instant d’1,5% sur un an. Mais le phénomène devrait s’accélérer : "On pense qu’au mois d’avril, on va être à +3% (…) et on imagine qu’à l’été on pourrait être autour de +5% par rapport à l’été 2021". La guerre en Ukraine, et la persistance de la pandémie sont autant de facteurs pour expliquer cette hausse.
Moins de viande et plus de produits discount
Dans le détail, certains prix augmentent beaucoup plus vite que d’autres : +13% pour les pâtes, +7% pour la farine et les huiles, +4% pour le beurre, +3% pour les œufs, +4,5% pour le sucre, etc. Face à cette poussée d’inflation, les consommateurs commencent à s’adapter.
"Il y a deux grandes voies possibles pour absorber l’inflation", explique Emily Mayer. Les clients peuvent "consommer un peu moins, et réduire la consommation de produits qui font grimper assez vite la valeur du panier", détaille la spécialiste : "Je pense notamment à la viande… Ces dernières semaines, on voit ce qui pourrait ressembler à un tassement des achats de viande de la part des Français".
Une autre voie est "d’acheter des produits moins chers (…) Les enseignes de discount et de destockage ont le vent en poupe depuis plusieurs mois", précise Emily Mayer. Les consommateurs peuvent aussi opter pour des marques moins chères : des références de l’enseigne ou des premiers prix. Selon Emily Mayer, "sur les dernières semaines, on voit une reprise très forte des produits premiers prix sur les catégories qui sont très inflationnistes, la farine, l’huile, le beurre ou les pâtes".
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter