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L'interview éco. Estelle Barthélémy (Mozaïk RH): "Nos candidats veulent convaincre les entreprises !"

L'invité éco Jean Leymarie Le vendredi à 17h46 et 22h46

Estelle Barthélémy, cofondatrice de Mozaïk RH, est l'invitée de l'interview éco avec Jean Leymarie.

franceinfo, Jean Leymarie

Radio France

Publié le 25/10/2016 20:50

Temps de lecture : 2min

Estelle Barthélémy, cofondatrice de Mozaïk RH, le 25 octobre 2016 à la Maison de la Radio. (FRANCEINFO)

Le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a baissé de 1,9% pour le mois de septembre, selon les chiffres communiqués par le ministère du Travail. Il y avait 66 300 demandeurs d'emploi de moins en septembre par rapport au mois d'août. L'embellie touche principalement les jeunes, avec une baisse de 5,3% du nombre de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans en catégorie A. Sur un an, le chômage des jeunes recule de 7%.

Toutes les catégories de jeunes ne profitent pas de cette baisse de la même manière. "On se félicite de ces bons chiffres", a réagi, sur franceinfo, Estelle Barthélémy, la cofondatrice de Mozaik RH, un cabinet de recrutement qui accompagne des jeunes diplômés issus des quartiers pauvres. "On se dit que, par ricochet, cela va finir par arriver pour nos candidats issus de quartiers moins privilégiés, mais qui ont une grosse difficulté d'accès à ces offres d'emplois si précieuses."

Ces jeunes font face à plusieurs difficultés. "Ils envoient 4 à 5 fois plus de CV que les autres. Le temps de réponse est plus long et ils subissent de la discrimination. Il y a des critères comme le nom, l'origine, la couleur de peau, ou l'adresse qui peuvent jouer. Mais il y a aussi des facteurs liés au social, au manque de réseau. Et ils n'ont pas d'accès au marché caché, ces offres qui n'apparaissent jamais sur aucun site." Mais Estelle Barthélémy souligne que les entreprises "évoluent par rapport à ces discriminations. On ne peut plus faire l'impasse sur ce vivier de talents qui résident dans les quartiers."

Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les contrats à temps partiels augmentent. Depuis cet été, Estelle Barthélémy a remarqué "des CDD très courts, d'un mois ou deux. Il y a une prise de risques des entreprises qui se fait encore moins. Mais tant qu'il y a la possibilité de mettre le pied dans l'entreprise, nos jeunes arrivent à convaincre et arrivent à trouver un CDD plus long et même un CDI."

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