L'interview éco. "L’offre d’Atos sous-évalue notre entreprise", estime Philippe Vallée, directeur général de Gemalto
Gemalto a repoussé l'offre d'achat de 4,3 milliards d'euros présentée par Atos. Mais Atos insiste et maintient son offre. Invité de l'interview éco jeudi, Philippe Vallée, directeur général de Gemalto, évoque les points de blocage qui pèsent sur cette offre aujourd'hui.
Le groupe informatique Atos met 4,3 milliards d'euros sur la table pour racheter le leader mondial de la carte à puce et de la sécurité information Gemalto. Pour l'instant, Gelmalto refuse mais Atos insiste et maintient son offre. Invité de l'interview éco jeudi 14 décembre, Philippe Vallée, directeur général de Gemalto, explique sa position.
franceinfo : Que va faire Gemalto ?
Philippe Vallée : Atos est un partenaire, et un client de Gemalto par ailleurs. Mais nous avons, suite à cette offre aujourd'hui, toute une série de questions. Outre le prix, pour lequel nous estimons qu'il sous-évalue notablement notre entreprise, ce qui est important pour nous aussi c'est quelle est la continuité de la stratégie de Gemalto. Et pour nous, ce n'est pas très clair. Le prix est une chose, mais on aimerait pouvoir poursuivre ce qu'on a entamé depuis 11 ans en tant que société leader de la sécurité numérique (...) Mon conseil d'administration et les employés de Gemalto se posent des questions légitimes par rapport à cette stratégie (...) et c'est important pour nous d'avoir les réponses qui sont soulevées par cette proposition d'Atos.
Combien vaut Gemalto aujourd'hui ?
Gemalto vaut par ses activités qui sont en croissance. Gemalto c'est une activité historique qu'on appelle la carte à puces mais c'est aussi une entreprise qui s'est beaucoup développée dans les nouvelles technologies, notamment dans la sécurité numérique, des interactions digitales entre nos clients et leurs usagers (...) Ce sont des activités en croissance qui nous permettent d'ailleurs de réemployer des ingénieurs et des commerciaux que nous avions dans les activité historiques. C'est cette transformation que nous menons depuis 11 ans au sein de Gemalto.
Comment comptez-vous faire peser ces activités en croissance dans la balance ?
On a donné rendez-vous à nos investisseurs le 13 mars. L'idée c'est de présenter notre plan stratégique, de donner cette vision de notre déploiement numérique, une vision de nos perspectives de marché qui, nous l'espérons, devraient donner une valeur plus importante à Gemalto en étant une entreprise autonome que le prix qui est proposé aujourd'hui par Atos.
Un accord avec Atos est-il encore possible ?
Je ne peux pas me prononcer là-dessus. Tout dépendra de ce qui va se passer. Aujourd'hui, nous pensons que Gemalto, en tant qu'entreprise autonome, a plus de valeur pour développer sa stratégie et toutes les offres qui sont faites à ses clients.
L'intégralité de l'interview éco en vidéo
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