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L'interview éco. Stéphanie Pageot (FNAB) : "Chaque jour, 21 fermes passent en agriculture biologique"

L'invité éco Jean Leymarie Le vendredi à 17h46 et 22h46

Stéphanie Pageot, présidente de la Fédération nationale d'agriculture biologique, est revenue, lundi 14 novembre au micro de franceinfo, sur l'essor du secteur bio à l'occasion des neuvièmes Assises nationales de l'agriculture biologique.

franceinfo, Jean Leymarie

Radio France

Publié le 14/11/2016 21:07 Mis à jour le 15/11/2016 15:26

Temps de lecture : 1min

Stéphanie Pageot, présidente de la Fédération nationale d'agriculture biologique. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

L'agriculture biologique a tenu ses neuvièmes Assises nationales lundi 14 novembre à Paris. Encore marginal par rapport à l'ensemble de l'agriculture française, le secteur biologique connait malgré tout une forte croissance. Le marché français a augmenté de 20% sur les six premiers mois de l'année 2016.

"Il y a 21 fermes par jour qui passent en agriculture bio en ce moment", a expliqué lundi 14 novembre sur franceinfo Stéphanie Pageot, la présidente de la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB). "C'est un essor extrêmement important que l'on n'a jamais vécu. On espère créer une dynamique collective qui va construire une nouvelle alternative à l'agriculture en France."

Pour Stéphanie Pageot, cet essor correspond aux attentes des consommateurs. "L'agriculture biologique est un signe de qualité avec la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, d'ogm. Tout cela créé une assurance pour le consommateur qui veut acheter des produits qui ont davantage de sens pour lui et sa famille." Le bénéfice est également du côté des agriculteurs, qui recherchent "une meilleure rémunération de leur produit. Mais il y a aussi la volonté de travailler en accord avec la nature. Cela redonne du sens au métier de paysan et donne de belles perspectives."

Pour changer de système, les agriculteurs comptent sur les aides publiques de l'État et des régions. Mais l'agricultrice s'inquiète : "Avec les nouvelles mandatures, un certain nombre de régions font des arbitrages qui ne sont pas en notre faveur pour l'accompagnement des producteurs." En Rhône-Alpes, par exemple, "cela ne va pas dans le bon sens." Les aides ont tendance "à diminuer", alerte Stéphanie Pageot. "Maintenons les aides pour tous les réseaux bios et accompagnons réellement les producteurs à changer de système."