Laurent Ledoux : "Dans les entreprises libérées, chacun doit se sentir respecté"
Laurent Ledoux, ancien président du ministère des Transports belge, était l'invité de l'interview éco, mercredi, pour évoquer les entreprises libérées, un mouvement dont cet ex-chef d'entreprise a été l'un des pionniers.
À la veille du Campus des entreprises libérées prévu jeudi 2 novembre, à Paris, Laurent Ledoux, ancien président du ministère des Transports belge, était l'invité de l’interview éco. Cet ancien chef d'entreprise est devenu l'un des pionniers des entreprises libérées, mouvement de plus en plus à la mode.
Laurent Ledoux a rappelé sur franceinfo le principe d'une entreprise libérée : "Une organisation dans laquelle les salariés se sentent libres et responsables de faire tout ce qu'ils jugent bon pour réaliser la vision de l'entreprise" où "chacun doit se sentir respecté."
"Les chefs ont un rôle différent de celui qu'ils ont dans des entreprises classiques", a-t-il ajouté. Ils sont dans le soutien et veillent "à ce que toutes les conditions soient réunies pour que les salariés puissent réaliser leur travail". Un principe que Laurent Ledoux a mis en place avec ses équipes, lorsqu'il était président du ministère des Transports en Belgique. Le télétravail était pratiqué. "Nous avons supprimé également l'obligation de pointer, les horaires de travail devaient se définir au sein d'une même équipe pour assurer la continuité du service", explique Laurent Ledoux.
Un "ras-le-bol" du management classique
Des entreprises ont tenté l'expérience en France, de manière plus ou moins avancée, comme notamment Airbus, Michelin, Décathlon ou Chronoflex. Laurent Ledoux juge que ce succès est dû à "un ras-le-bol du type de management classique" et au fait que "la complexité croissante du monde des entreprises fait qu'il n'est plus possible de penser que tout peut se décider à la tête d'une organisation" et "qu'il faut faire en sorte que tout le corps participe à la bonne réalisation de la vision de l'entreprise".
En réponse aux détracteurs des entreprises libérées, qui parlent d'un contrôle collectif où chacun surveille les autres, Laurent Ledoux nuance : "Il est vrai que quand on définit collectivement les règles du jeu, si certains ne les respectent pas, c'est tout le collectif qui va dire que ça ne va pas, alors qu'avant on avait tendance à laisser ça au patron en disant que c'était son problème."
Laurent Ledoux a conclu en rappelant que le partage des profits est fondamental. Il faut "veiller à ce que le partage des gains soit aussi l'objet d’une discussion entre toutes les personnes qui y contribuent", a-t-il expliqué.
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