Téléphones reconditionnés : une redevance "met la filière en danger", selon Vianney Vaute, cofondateur de Back Market
Le leader du secteur redoute que la redevance pour copie privée, destinée à financer la culture, soit étendue aux produits reconditionnés.
Les téléphones reconditionnés coûteront-ils bientôt plus cher ? Le ministère de la culture veut étendre à ces produits une redevance qui s'applique déjà aux téléphones neufs. Invité éco de franceinfo vendredi 28 mai, Vianney Vaute, le cofondateur de Back Market, dénonce un projet qui, selon lui, "menace le pouvoir d'achat des consommateurs" et "met en danger les reconditionneurs."
Cette redevance, pour copie privée, rémunère les ayant-droits et contribue à financer la vie culturelle, particulièrement fragilisée par la pandémie. Elle rapporte, chaque année, 270 millions d'euros.
Il ne faut pas opposer culture et écologie.
Vianney Vaute, cofondateur de Back Marketà franceinfo
"Je pense qu'on peut créer un monde où les acteurs de la culture arrivent à s'entendre avec ceux de l'économie circulaire. Il faut trouver une solution !", assure le dirigeant.
Des téléphones plus chers ?
Selon le fondateur de Back Market, si la redevance était étendue aux produits reconditionnés, elle amputerait le pouvoir d'achat des consommateurs. Alors que l'an dernier en France, plus de deux millions de téléphones reconditionnés ont été vendus : "On a 40% de consommateurs qui sont dans une situation précaire, des étudiants, des chômeurs, des gens employés à temps partiel. 15 euros, pour beaucoup de Français, ça veut dire quelque chose."
Selon Vianney Vaute, en France, "la filière est assez fragile. On l'a vu avec des fermetures d'usines (…) Concrètement, vous allez amputer cinq ou sept points de marge à des reconditionneurs qui sont déjà dans une situation assez instable d'un point de vue économique."
Le groupe Back Market, lui, va très bien. Il est maintenant valorisé plus d'un milliard de dollars, après avoir levé 276 millions d'euros. Son cofondateur veut accélérer "sur deux axes" : "l'internationalisation" (le groupe est présent dans 13 pays) et "le développement des services à l'intention de nos marchands, pour les aider à être toujours plus performants."
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