François Hollande "en ordre de bataille" à lui tout seul
François Hollande endosse le costume de président. Hier soir, pendant une heure quinze, il a voulu tordre le cou à l'image d'un pouvoir flou et mal assuré, quitte à faire assaut d'autorité.
Il n'a pas été jusqu'à lancer la célèbre maxime "l'Etat
c'est moi" . Mais le message était tout de même clair : "celui qui est
à la tête de l'Etat, c'est moi" . Message passé façon subliminale, sans le
formuler mais en conjuguant l'action gouvernementale à la première personne du
singulier... Petit florilège d'exemples : "je sais ce que veux faire, je
sais ce que je décide et je sais où on va : vers la réussite" . "Je ne
vais pas seulement mettre en œuvre ces outils, j'ai également décidé de faire
le pacte de compétitivité" .
François Hollande avait déjà tourné la page du président
normal parce que ce n'était très raccord avec la situation. Il espère à présent
se couler dans un autre costume. Celui d'un personnage qu'il veut gaullien,
partant du principe généralement accepté sous la Ve République que c'est un
classique qui marche bien. Il en utilise d'ailleurs le vocabulaire : "j'ai
enduré des attaques, j'ai les nerfs tout à fait froids, le sang froid. Moi, je
suis en ordre de bataille, je suis le chef de cette bataille" .
Alors assiste-t-on à la naissance d'une nouvelle méthode de
gouvernement après le gaullisme, le pompidolisme, le giscardisme, le
mitterrandisme, le chiraquisme, le sarkozysme, voilà le hollandisme! En tout
cas, le chef de l'Etat y croit.
Réactions mitigées
Laurent Wauquiez, lui, n'y croit pas. Il n'adhère pas
au "hollandisme" qu'il juge comme un *"exercice d'autosatisfaction"
- qui lui fait perdre de vue que le pays est "en alerte rouge" .
A gauche, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, estime
que François Hollande a redonné espoir pour sortir de la crise tout en
admettant qu'il faut accélérer. Et cela, en cherchant à se mettre en première
ligne sans jamais faire référence au Premier ministre.
François Hollande recherche finalement un peu la même chose
que Nicolas Sarkozy : un parfum d'homme providentiel. C'est ce que lui reproche
la gauche radicale : Eric Coquerel, le secrétaire national du parti de gauche
de Jean-Luc Mélenchon, parle de "sarkollandisme" .
En tout cas, c'est un François Hollande volontaire qui s'est
montré hier quitte à paraître même
autoritaire, du moins avec ses ministres auxquels il lance un avertissement :
au premier nouveau couac, c'est la porte.
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