Rigueur : le pari de Sarkozy
Après sa rencontre avec Angela Merkel, le président français fait le pari d’instaurer la "règle d’or" qui obligerait constitutionnellement la France à revenir à l’équilibre budgétaire.
C’était hier en début de soirée : le coup de tonnerre de la menace sur notre triple A, la fameuse note qui permet à la France d'emprunter à des taux très bas et de payer ainsi les intérêts de son exorbitante dette de 1.600 milliards d'euros. La menace d'une dégradation se rapproche et pourrait tomber en pleine campagne présidentielle.
Nicolas Sarkozy tente donc un coup de poker
Il veut imposer la "règle d'or", c'est-à-dire inscrire le retour à l'équilibre de nos finances dans la constitution, quel que soit le résultat de l'élection présidentielle. C'est ce que le chef de l'état a annoncé hier avec Angela Merkel. C'est surtout une belle façon de piéger les socialistes qui ne veulent pas en l'état de cette "règle d'or".
"Règle d'or" rime avec rigueur
C'est un vrai coup de poker, un va-tout politique de la part de Nicolas Sarkozy. Le président sortant parie sur le fait que les français accepteront une nouvelle cure d'austérité si elle frappe tout le monde de manière juste. Mais notre sondage Ipsos/Logica pour France Info, France Télévisions, et Le Monde révèle que ce pari-là, celui de la rigueur acceptée n'est pas gagné.
Pour 44% des français, la politique de rigueur va déjà trop loin. Pour Najat Belkacem, porte-parole du Parti Socialiste, la rigueur ne touche aujourd'hui que les classes les plus pauvres et les classes moyennes, pas suffisamment les riches :* "pour ceux qui auraient les moyens de cette politique, de rigueur, pour ces français les plus riches [..], la politique d’austérité ne va pas assez loin […] ce que veulent les français aujourd’hui, ce sont des efforts plus équitablement répartis".
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Il y a aussi 26% des français qui estiment que les mesures du gouvernement ne vont pas assez loin en matière de rigueur ; 19% trouvent que c'est à un bon niveau. Ce sont les deux chiffres que retient la députée et déléguée générale adjointe de l'UMP Valérie Rosso-Debord : "les français ont bien saisi l’absolue nécessité de faire ces efforts importants pour sauvegarder l’essentiel ; l’essentiel étant notre système de protection sociale".
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