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Sarkozy "l'anti-fraude"

L'interview politique Jean-François Achilli Du lundi au vendredi à 7h45.

Le président de la République s'est posé hier en garant de la protection sociale en dénonçant ceux qui fraudent lors de son discours à Bordeaux. L'opposition accuse Nicolas Sarkozy de faire du "populisme" en soulevant des thèmes chers au Front National.

franceinfo

Radio France

Publié le 16/11/2011 07:02 Mis à jour le 09/05/2014 19:46

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Le "non-candidat en campagne qui ne dit pas son nom" martèle qu'il est le seul, dans la tempête, à pouvoir préserver notre système de protection sociale hérité du Conseil National de la Résistance en 1945. Des accents gaulliens, un sujet fédérateur, un clin d'œil aux centristes qui s'interrogent, Bayrou en tête. Bref, Nicolas Sarkozy se pose en garant et en protecteur, vantant ses réformes et taclant ses opposants de gauche : "Ceux qui ont trahi l’héritage du Conseil National de la Résistance ce sont ceux qui depuis des décennies ont refusé toute réforme par lâcheté politique ou par opportunisme".

Droits et les devoirs des assurés sociaux

"Frauder, c'est voler" a expliqué en substance le chef de l'Etat. La fraude sociale, c'est plusieurs milliards d'euros par an. Nicolas Sarkozy s'attaque à ce problème. Ce n'est pas la première fois. Le socialiste Jean-Marc Ayrault n'est pas dupe. Il s'agit d'une grosse ficelle électoraliste selon lui : "depuis dix ans, la droite est au pouvoir ; si vraiment il y a des problèmes de fraude dans notre pays, qu’ont ils fait depuis dix ans ? ça montre bien que nous sommes dans la préparation d’une campagne qu’on essaie de tester les thèmes de la campagne".

Et un membre du PS compare Nicolas Sarkozy à un "chien enragé" qui fera tout pour conserver le pouvoir, même, dit-il, les trucs populistes les plus glauques et on s'y prépare. Sarkozy populiste ? Non ! Répond l'un des responsables de la Droite Populaire, Jacques Myard : "ça n’a rien à voir avec le populisme ; je me souviendrai toujours […] d’une réunion publique où ceux qui dénonçaient le plus fermement les fraudes, ils avaient la carte de la CGT et ils s’exprimaient haut et fort'.

Coups d’oeil vers le FN

Le risque d'un 21 avril à l'envers est réel. Marine Le Pen est toujours aussi haut dans les sondages, frôlant les 20%, ce que son père n'a jamais atteint à 6 mois de l'élection. Elle talonne le locataire de l'Elysée. La candidate frontiste séduit les classes populaires qui ont déserté, en partie, le camp sarkozyste. Le FN, d'ailleurs, ne s'y est pas trompé en publiant un communiqué de presse intitulé : "Fraude sociale : Sarkozy, le grand enfumeur, répète son discours de 2007".