Sorj Chalandon : "La rue avait faim de moi"

Dans "Le livre de Kells" (Grasset), Sorj Chalandon raconte ses années de survie et de lutte politique dans la rue, au début des années 1970. Années qui ont façonné l'écrivain qu'il est devenu.

Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
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Temps de lecture : 1min
L'écrivain Sorj Chalandon publie "Le livre de Kells", chez Grasset. (ALBERT LLOP / NURPHOTO / AFP)
L'écrivain Sorj Chalandon publie "Le livre de Kells", chez Grasset. (ALBERT LLOP / NURPHOTO / AFP)

Chaque week-end, Frédéric Carbonne accueille "L'invité culture", un dialogue de 7 minutes sur l'antenne de franceinfo. Pour la première, il a convié l'écrivain Sorj Chalandon.

Le livre de Kells est le chaînon manquant de l'œuvre de Sorj Chalandon. Entre l'enfant battu par son père du Petit Bonzi et le grand reporter écrivain des guerres du Proche Orient et de l'Irlande du Nord, il y a donc le jeune adulte qui a connu la vie dans la rue comme SDF et l'apprentissage politique dans l'ultra gauche maoïste.

Le livre des aveux

"Je n'aurai pas osé raconter cela avant" explique Sorj Chalandon. C'est le livre des aveux, poursuit l'écrivain qui considère que s'il n'avait pas croisé le chemin de ces militants de la gauche prolétarienne au début des années 1970, il aurait pu mourir dans la rue. "J'aurai fini ainsi ma petite vie."

Dans ce combat politique, Sorj Chalandon se voyait comme un résistant face à toute forme d'oppression quand son père violent, raciste et antisémite avait été un collaborateur pendant la deuxième guerre mondiale.

Plus que jamais la vie de l'écrivain est au cœur de son œuvre : "Quand j'en parlais dans des rencontres avec les lecteurs, ils me disaient souvent que je devais le raconter." Avec Le livre de Kells c'est désormais chose faite, dans une grande sincérité ; un livre des aveux qui est le plus personnel et le plus touchant de Sorj Chalandon.

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