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Laurent Berger : le plan Valls "n'est pas juste"

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Invité ce jeudi de France Info, le patron de la CFDT a vivement critiqué le plan d'économies annoncé ce mercredi par Manuel Valls. Laurent Berger affirme notamment que "les efforts sont mal répartis". Et que les fonctionnaires notamment vont perdre en pouvoir d'achat. Il s'est également prononcé pour une revalorisation des retraites complémentaires.

franceinfo

Radio France

Publié le 17/04/2014 07:12 Mis à jour le 14/05/2014 14:35

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"Ces efforts seront justes, car ils seront collectifs " avait assuré Manuel Valls avant la présentation de son plan d'économies de 50 milliards. Une affirmation contestée ce jeudi matin par Laurent Berger, le leader de la CFDT : "Il n'est pas juste parce qu'il ne protège pas les plus
modestes et notamment toutes les personnes qui vont voir leurs prestations non
revalorisées. Il est bien que les minimas sociaux soient revalorisés mais cela
concerne aussi des salariés qui vivent avec le Smic ou un peu plus du Smic,
voire les classes moyennes basses qui seront touchées par des mesures
d'économies alors que ces prestations sont pour eux vitales. Elles leur permettent
d'avoir des fins de mois un peu moins difficiles".

Gel de l'indice des fonctionnaires : "Inacceptable"

Même mécontentement du leader de la CFDT sur le gel de l'indice des fonctionnaires : "Ça fait quatre ans déjà, c'est inacceptable. C'est une perte de salaire, une perte de pouvoir d'achat conséquente ". Et le maintien de l'avancement "ne compense pas du tout. Ni sur le pouvoir d'achat, ni en terme de reconnaissance. "

Il insiste : "Ce que je regrette c'est qu'on continue le rabot, on réduit un certain nombre de dépenses sans s'interroger sur les vraies questions concernant la fonction publique. Ce n'est pas une politique structurelle, ce n'est pas une politique d'avenir".

Retraites complémentaires : la CFDT souhaite une revalorisation

Enfin Laurent Berger refuse le gel des retraites complémentaires évoqué par Manuel Valls : *" Il n'appartient pas au Premier ministre ou au gouvernement de
fixer les négociations entre les partenaires sociaux. Les retraites
complémentaires sont gérées par les syndicats et le patronat. Il y aura une
négociation et la CFDT ne se laissera pas dicter ses propositions par les
annonces du gouvernement. Il faudra que
les syndicats proposent une revalorisation car on ne pourra pas rester dans
cette situation pour les retraités modestes"* .