Le combat d'Artur Mas pour une Catalogne indépendante
Le chef du gouvernement catalan, Artur Mas, se bat pour l'indépendance de la Catalogne. Il veut organiser un référendum le 9 novembre prochain. Mardi soir, à Madrid, les députés espagnols ont interdit l'organisation de ce référendum. Mais Artur Mas a décidé de ne pas se laisser faire. Il veut consulter les Catalans. Cette région de sept millions et demi de personnes est plutôt riche. Mais elle se sent souvent loin de Madrid. Artur Mas ne cède rien. Il veut organiser un vote.
Artur Mas veut "une loi catalane de consultation
populaire". "En septembre nous aurons déjà la possibilité d'avoir
cette loi approuvée", espère-t-il. Etape suivante, organiser un
référendum sur l'indépendance de la Catalogne. "J'essaierai de convoquer
cette consultation populaire pour le 9 novembre", annonce-t-il.
Un grand
défi démocratique en Espagne
"L'Espagne
n'est pas habituée à ce genre de défi démocratique. Mais l'heure est arrivée",
estime Artur Mas. "C'est la Catalogne qui a mis cette question sur la
table et il faudrait trouver un chemin pour qu'il y ait un accord entre les institutions
catalanes et l'institution espagnole pour pouvoir organiser le referendum et la
consultation", poursuit le président de Catalogne, citant comme exemple le
Canada et le Québec. "Deux fois consécutives il y a eu un référendum au
Québec en accord avec les autorités du Canada", rappelle le chef du gouvernement catalan.
Reste que ce
référendum en Espagne est loin d'être fait. Notamment parce que le Premier ministre espagnol
n'est pas favorable à l'indépendance de la Catalogne. "Mais ce n'est pas
fini", rétorque Artur Mas, qui ne compte pas
abandonner le projet, s'appuyant notamment sur un argument : "80% de la population
catalane est pour ce référendum", assure-t-il.
Qu'elle
indépendance pour la Catalogne ?
"L'Union
européenne est un espace d'interdépendances donc on ne pense pas à l'indépendance
classique mais on pense au même pouvoir que l'Autriche, que la Finlande ou
encore la Belgique. Cela veut dire des pouvoirs législatifs avec un parlement
qui puisse prendre des décisions et aussi la possibilité d'obtenir plus d'argent
qui est produit en Catalogne".
"On n'a
rien contre l'Espagne"
"Si on en est arrivé à ce point-là
c'est parce les gouvernements espagnols en général, et plus spécialement les
gouvernements conservateurs, mais aussi les socialistes, ont été très maladroits avec
la relation avec la Catalogne", explique Artur Mas. Mais "on n'a rien contre l'Espagne.
Il y a beaucoup de liens entre la Catalogne et l'Espagne. Plus de la moitié de
notre population catalane a une origine non strictement catalane", poursuit-il. "Nous, nous sommes pour une Europe fédérale avec plus de
pouvoirs centraux et plus de pouvoirs locaux, ou territoriaux, donc régionaux."
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