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Mise en examen de Sarkozy : "Le juge d'instruction doit avoir des éléments suffisants", affirme Philippe Bilger

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Le magistrat honoraire Philippe Bilger a regretté vendredi matin qu'une partie de l'UMP réagisse avec excès à la mise en examen de Nicolas Sarkozy. L'ancien avocat général souligne par ailleurs que l'ancien président de la République a beaucoup à perdre politiquement dans cette affaire.

Jean Leymarie

Radio France

Publié le 22/03/2013 10:25 Mis à jour le 08/05/2014 02:04

Temps de lecture : 1min

Pour Philippe Bilger, cette affaire n'est pas à prendre à la
légère. Si le juge a pris la décision de mettre l'ancien président de la
République en examen, c'est qu'il possède des éléments suffisants pour le
faire.

C'est un bouleversement politique

"C'est un bouleversement politique mais ça n'est pas un
séisme judiciaire ", estime l'ancien avocat général. Cette affaire intervient
alors que Nicolas Sarkozy avait commencé à orchestrer un retour politique.

"Cette mise en examen peut libérer le terrain pour une
certaine droite qui peut renaître de ses cendres. Car l'ensemble de la droite
n'est pas atteinte par cette mise en examen ".

Des réactions honteuses et indécentes

"J'ai entendu depuis hier soir, des réactions de
personnalités de l'UMP qui sont honteuses et indécentes " poursuit-il. Selon lui, dans une démocratie, lorsqu'un
magistrat instructeur a fait son travail qu'il a pris une décision lourde de
sens mais nécessaire, il n'est pas normal qu'on entende une partie de
l'opposition réagir de cette façon.

"Ce n'est pas parce que Nicolas Sarkozy a détesté la
magistrature pendant 5 ans, que la magistrature a oublié sa conscience, son
éthique et sa compétence ", termine Philippe Bilger.