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Pierre Moscovici : "Il faut redresser les comptes publics"

L’invité de 8h15 Du lundi au vendredi à 8h15

Le ministre de l'Economie et des Finances était l'invité de France Info. Baisse du prix des carburants et stratégie du gouvernement pour redresser les comptes publics, les maîtres mots de Pierre Moscovici : "effort partagé".

Jean Leymarie

Radio France

Publié le 30/08/2012 06:46 Mis à jour le 09/05/2014 21:41

Temps de lecture : 1min

"La
situation est devenue insupportable pour beaucoup de gens frappés par la crise" , pour Pierre Moscovici l'engagement de l'Etat pour faire baisser les prix des carburants était incontournable : "Il fallait
que l'Etat agisse car trop de gens modestes trouvent ce prix des carburants
difficiles à soutenir" . Mais pour le ministre de l'Economie cette baisse de 6 centimes est un effort partagé par les
distributeurs et l'Etat.

"C'est un geste pour le pouvoir d'achat"

Pierre Moscovici souligne qu'il faudra aussi "faire fonctionner la concurrence au profit des consommateurs" . Un
site internet affichera tous les prix des distributeurs et permettra au
consommateur de s'y retrouver. Il faudra aussi envisager des manières de consommer
différemment. Quid de l'exploitation des gaz de schiste qui pourrait faire baisser les
coûts ? Réponse du ministre : "Certes il y a des avantages économiques mais
aussi des dégâts environnementaux. Tant que ces dégâts ne seront pas maîtrisés, il
ne faut pas exploiter les gaz de schiste" .

"Désendettement justement partagé"

Plus globalement, Pierre Moscovici est conscient qu'il "faut redresser les
comptes publics" . "On ne peut pas vivre avec un endettement aussi important
et des déficits comme ceux qu'on nous a légués" , reconnaît-t-il. Sa stratégie : un "désendettement justement partagé" . Il y aura des économies sur les dépenses et "des recettes partagées entre les entreprises et les ménages". Mais la baisse des prélèvements obligatoire "n'est pas pour tout de suite" . Des hausses d'impôts auront lieu, mais avec "intelligence" et sans pénaliser les classes moyennes qui doivent faire l'objet de l'attention du gouvernement selon Pierre Moscovici.