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La polémique "Houellebecq" touche l'Allemagne

Le 17 / 20 numérique Jean Zeid Du lundi au vendredi à 17h10 et 18h40.

Alors que la sortie de son dernier roman, "Soumission", déclenche des débats plus ou moins houleux, la polémique "Houellebecq" fait aussi causer les médias et internautes allemands.

Jean Zeid

Radio France

Publié le 07/01/2015 10:19

Temps de lecture : 1min

Pour le Stern, "Michel Houellebecq fait jeu de la peur " à propos de l'islamisation de l'Occident : "Le nouveau livre de Michel Houellebecq est une fiction politique qui sent la dynamite. Le président français François Hollande a mis en garde contre l'alarmisme ambiant ". Pour Die Welt : "Le roman de Michel Houellebecq, "Soumission", est déjà un scandale avant sa publication ". Pour le Spiegel, ce roman dépeint un Occident décadent en plein déclin. "Un tabou est-il levé ou est-ce tout simplement du racisme ? " Enfin pour le Tagesschau : "Racisme ou satire réussie ? " Telle est la question. L'"islamisation de l'Occident ", voilà "le scénario qui hante l'esprit du nouveau roman du célèbre auteur français ".

Les internautes allemands eux aussi participent à ce flot d'articles – il suffit de chercher quelques secondes sur le Google Actu allemand pour se rendre compte de la masse de littérature à ce sujet. Ainsi, pour Herbert : "Si un écrivain allemand avait produit un tel texte, je n'ose imaginer les réactions. En revanche, le marketing de l'éditeur est excellent ." Pour Mirco : "Je ne suis pas surpris par le nombre d'éditorialistes de gauche outrés par ce livre. Cela ne fait que confirmer la critique de Houellebecq sur les élites. Les moyens qu'il utilise sont tout à fait légitimes, l'art et la liberté d'expression doivent encore avoir un rôle dans notre société. J'ai hâte de lire son roman. " Enfin pour Ruth : "Houellebecq est un génie de la langue, une écriture très esthétique et distancée de notre décadence, de notre déclin, notre dépression, notre démission, notre vie et notre lassitude. Houellebecq est ce que Nietzsche appelait «le dernier homme. "

Et le débat continue également outre-Rhin.