En Australie, une perle précieuse de plus de 100 millions d’années a été découverte au milieu du désert

Dans l'arrière-pays désertique australien, un touriste a découvert une pierre précieuse datant de plus de 100 millions d'années qu'aucun expert n'avait encore vue.

Article rédigé par franceinfo - Bill François
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une perle dans une coquille d'ormeau, coquillage naturel constitué de nacre. Photo d'illustration (HUIZENG HU / MOMENT RF)
Une perle dans une coquille d'ormeau, coquillage naturel constitué de nacre. Photo d'illustration (HUIZENG HU / MOMENT RF)

De la taille d'une grosse bille, un calot de cour de récréation a été découvert complètement par hasard en 2019 par un touriste. En fouillant par terre au milieu du désert, celui-ci a remarqué un caillou rond particulièrement étrange. L'histoire aurait pu s'arrêter là mais dans cette région, les touristes sont obligés de remettre toutes leurs trouvailles géologiques ou paléontologiques aux musées.

Dans le musée de Richmond, dans le Canton de Melbourne, aucun expert n'avait encore vu pareil caillou. Dans la mesure où le Covid n'a pas non plus épargné l'Australie, les scientifiques ont dû attendre 2023 pour analyser la pierre avec des scanners complexes. Cela a ensuite pris deux années entières pour qu'enfin, cette semaine, on ait le fin mot de sa fabuleuse histoire.

De quoi s'agit-il, finalement ?

Il s'agit d'une perle provenant du coquillage Inoceramus, une sorte d'huître géante légèrement semblable à nos bénitiers des mers tropicales. Selon le même principe, lorsqu'un grain de sable se coince dans une huître, elle produit de la nacre autour pour éviter que cela l'irrite, et cela finit par créer une perle. Il y a plus de 100 millions d'années, bien avant l'extinction des dinosaures, il s'est passé exactement la même chose dans un coquillage Inoceramus, ce qui a formé cette perle.

Un coquillage au milieu du désert australien ?

Si aujourd'hui on s'attend davantage à y trouver des serpents ou des kangourous, il y a 100 millions d'années, en pleine période Crétacée, cette partie du désert était recouverte par la mer. Ce type de découverte permet notamment de comprendre comment, à l'époque, la faune s'est adaptée à des changements de climat et aux variations du niveau des mers. Ces trouvailles peuvent potentiellement fournir quelques indices afin de mieux prévoir les impacts biologiques des changements climatiques actuels. Bien que les changements de climat soient plus rapides que durant la période du Crétacé, tout indice est le bienvenu dans la recherche. La science souhaite donc à ce désert marin de révéler encore de nombreux trésors nacrés.

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