Ce week-end, comptez les oiseaux des parcs et jardins pour la LPO

La LPO, Ligue de protection des Oiseaux, le Muséum National d’histoire Naturel et l’OFB, l’Office français de la biodiversité, organisent samedi et dimanche leur traditionnel comptage des oiseaux des jardins. Les données recueillies permettent aux scientifiques d'alimenter des recherches et des publications.

Article rédigé par Olivier Emond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un étourneau sansonnet perché sur une haie dans un jardin, le 18 février 2024. (JEAN-MARC LALLEMAND / MAXPPP)
Un étourneau sansonnet perché sur une haie dans un jardin, le 18 février 2024. (JEAN-MARC LALLEMAND / MAXPPP)

Certains comptent les moutons pour s'endormir, d'autres, comptent les oiseaux pour aider la science !!!
La LPO, Ligue de protection des Oiseaux et le Muséum National d’histoire naturel et l’OFB, l’Office français de la biodiversité organisent, samedi 25 et dimanche 26 janvier, leur traditionnel comptage des oiseaux des jardins. Une nouvelle fois la recherche fait appel aux bonnes volontés pour recueillir des données sur ces oiseaux des villes et des champs. C’est une opération qui est organisée deux fois par an, en hiver et au printemps, depuis 2013.

Le principe est simple, après vous être inscrit via le site oiseauxdesjardins.fr, vous vous posez en extérieur, pendant une heure plutôt en fin de matinée, dans votre jardin, sur votre balcon, ou dans un jardin public, pour compter et identifier les oiseaux qui se posent autour de vous. Pas besoin d‘avoir des connaissances préalables, vous pouvez trouver toutes les aides sur le site ou sur celui du Muséum national d’Histoire naturel, avec notamment ces fiches pour différencier les espèces. Il existe aussi des applis aujourd'hui pour reconnaître les oiseaux en fonction de leur chant. BirdNet ou Merlin Bird permettent à partir d’un enregistrement via votre téléphone de faire le tri entre les chants enregistrés. C’est très simple. À vous donc pinson des arbres, mésange bleue ou gros-bec casse noyaux ! 

Un travail précieux pour les scientifiques

Ces données, une fois enregistrées, sont très utiles aux scientifiques. Sur ce même week-end, en 2024, plus de 500 000 oiseaux ont été comptabilisés par plus de 17000 observateurs. Cet exercice participatif est un travail précieux pour les scientifiques, cela leur fournit des données en nombre pour alimenter des recherches et des publications et cela permet aussi de s'intéresser à la biodiversité près de chez soi, de se reconnecter avec la nature et parfois de changer de rapport avec elle. Ainsi, les scientifiques ont montré que ces mêmes opérations de comptage réalisées avec les papillons ont entraîné des modifications dans la façon de jardiner des participants, qui ont par exemple planté des espèces plus favorables à ces insectes.

Ces 10 années d’observations ont permis de mieux voir les conséquences du changement climatique avec des espèces qui migrent vers le nord au fur et à mesure de la hausse moyenne des températures. De plus, si globalement il y a bien, comme partout dans le monde une baisse généralisée du nombre d’oiseaux, victimes de nos activités humaines, dans le détail cela est fluctuant avec même parfois une hausse pour des espèces comme le pigeon ramier ou les perruches à collier. Ces perruches vertes qui se sont implantées en métropole à partir de spécimens achetés par des particuliers et qui se sont échappées. Elles ont colonisé notamment les grandes villes et toute l’Île de France.

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