Décollage raté pour la première fusée qui devait partir depuis le continent européen
Cette fusée d'une entreprise allemande, lancée depuis l'Écosse, a explosé au décollage en début de semaine. Un échec supplémentaire pour les Britanniques dans la course à l’espace.
Oubliez le côté exotique de la Floride et Cap Canaveral, de la Guyane à Kourou, et imaginez une île d'Écosse, complètement isolée, au Nord, dans les Shetlands, une île verdoyante avec des falaises balayées par le vent, avec évidemment ses moutons et sa distillerie de gin. Là, dans un coin de l'île, les Britanniques ont construit sur une ancienne station radar, un site de lancement spatial vertical. "Vertical" parce qu'aujourd'hui parfois on lance des fusées depuis un avion en vol. Et lundi soir devait décoller une première fusée de ce pas de tir.
Un premier test qui s’est très mal passé : explosion du moteur au décollage, énorme incendie, des images impressionnantes. Heureusement, l’incident n’a fait aucun blessé. La fusée testée était celle de la société allemande Rocket Factory Augsburg. C'est un échec pour l'entreprise et un énorme revers aussi pour les Britanniques qui espéraient renforcer leur secteur spatial.
Car on l'oublie souvent - ou on ne le sait pas forcément - mais la Grande-Bretagne est historiquement un grand pays de l'aérospatial. Le secteur pèse 17,5 milliards de livres sterling. 50 000 emplois en dépendent et plus de 2 000 entreprises sont impliquées, dont une prestigieuse : Rolls Royce. Les Britanniques ont annoncé qu'après l'explosion de la fusée, le pas de tir avait été préservé. Les tests vont donc pouvoir continuer en Écosse. L'enjeu pour la Grande-Bretagne, c'est de gagner un accès autonome à l'espace, une souveraineté synonyme de contrats très juteux avec l'essor de l'envoi des satellites dans l'espace.
La France, elle, possède déjà son site de lancement, et envoie des fusées depuis des décennies. Avec l'agence spatiale européenne, elle a son propre accès à l'espace avec le site de Kourou en Guyane, d'où a été lancée avec succès le mois dernier la première fusée Ariane 6.
Mais on le voit, la concurrence internationale est très forte, avec les États-Unis et la Russie bien sûr, mais aussi désormais, l'Inde et la Chine. La Suède et la Norvège ont elles aussi récemment inauguré des "astroports". Tous ces pays misent sur des kyrielles de sociétés privées qui tentent d'envoyer dans l'espace des minilanceurs chargés de satellites. Le marché économique est énorme mais il faut miser sur le bon cheval, car tous ne réussissent visiblement pas leur pari.
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