Des muscles de l'oreille se contractent lorsqu'il devient difficile d'entendre

En cette journée mondiale de l'audition, lundi 3 mars, une information fait surface, et elle concerne certains muscles de notre crâne, souvent oubliés. Saviez-vous que certaines personnes peuvent bouger leurs oreilles volontairement ? Cette capacité, bien que rare, attire l'attention des scientifiques. 

Seuls 15% des humains peuvent bouger leurs oreilles de manière contrôlée. La majorité d'entre nous à perdu cette faculté au fil de millions d'années d'évolution. Nos ancêtres, quant à eux, avaient la capacité d'orienter leurs oreilles grâce à trois muscles qui relient le pavillon de l'oreille au crâne et au cuir chevelu. De nos jours, ces muscles ne font plus pivoter nos oreilles, mais une découverte récente pourrait redonner un rôle à ces muscles dans l'audition. 

Les chercheurs de l'Université de la Sarre ont récemment découvert que ces muscles, bien que peu visibles, s'activent encore dans certaines conditions. Ils se contractent lorsqu'il devient difficile d'entendre, comme lorsque l'environnement sonore se complique. Cette contraction pourrait améliorer notre capacité à entendre dans des situations compliquées. 

Les chercheurs ont mesuré l'activité de ces muscles chez des volontaires ayant une audition normale. Ils ont fait écouter des enregistrements et ont progressivement diminué le volume tout en ajoutant des bruits parasites. Au départ, les muscles des oreilles étaient inactifs, mais dès que l'écoute devenait plus difficile, ces muscles se sont mis à se contracter, même chez ceux qui ne savent pas bouger leurs oreilles. À l'avenir, les scientifiques souhaitent approfondir cette recherche pour mieux comprendre l'impact de cette tension musculaire sur la perception du son. 

L'importance de l'écoute sécurisée pour préserver l'audition

Pour continuer à bien entendre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) insiste sur l'importance de l'"écoute en sécurité", surtout lorsqu'on est jeune. Cela signifie écouter de la musique ou des sons à un volume raisonnable. Il est recommandé, pour un adulte, de ne pas dépasser huit heures d’écoute à 80 décibels par jour – soit l’équivalent du bruit d’une rue très fréquentée – et de limiter à 30 minutes l’écoute à un volume similaire à celui d’une discothèque ou d’un concert de rock.

Cette précaution est d'autant plus cruciale dans le contexte actuel où la majorité des musiques diffusées via internet sont compressées. Cette compression électronique permet aux sons d'être perçus au-dessus des bruits ambiants, mais elle a aussi un inconvénient majeur : elle élimine tout silence, même de quelques millisecondes. Des études menées chez les animaux ont prouvé que ces sons compressés fatiguent davantage le système auditif que des sons non compressés.