Journée mondiale du sommeil : un tiers des personnes somnolentes présentent des symptômes d’anxiété

La somnolence en journée est un problème à ne pas prendre à la légère, elle constitue aussi un signal d’alerte pour la santé psychique.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un quart des adultes se déclarent somnolents, selon une enquête OpinionWay pour l’Institut du sommeil et de la vigilance. (KLAUS VEDFELT / DIGITAL VISION)
Un quart des adultes se déclarent somnolents, selon une enquête OpinionWay pour l’Institut du sommeil et de la vigilance. (KLAUS VEDFELT / DIGITAL VISION)

En cette Journée mondiale du sommeil, vendredi 14 mars, l’attention se porte sur ceux qui piquent du nez en pleine journée. La somnolence est trop souvent prise à la légère, alertent les médecins. Si la somnolence survient le soir ou en début d’après-midi, ce n'est pas de souci. Mais en dehors de ces heures, elle traduit un déséquilibre du rythme veille-sommeil. Les chiffres montrent d'ailleurs que les Français sont de plus en plus concernés par la somnolence.

Un quart des adultes se déclarent somnolents, selon une enquête OpinionWay pour l’Institut du sommeil et de la vigilance. C’est 7 points de plus qu’il y a 15 ans. Cette somnolence est encore plus marquée chez les 18-24 ans. Un tiers d’entre eux éprouvent des difficultés à lutter contre des accès de sommeil en journée. Ce phénomène s’explique souvent par des nuits trop courtes ou des horaires décalés. Cette somnolence n’est pas seulement socialement gênante, lorsqu’on lutte pour garder les yeux ouverts en réunion ou rester concentré. Elle constitue aussi un signal d’alerte pour la santé psychique, rappellent les médecins.

Les trois quarts des Français l’ignorent, mais la somnolence peut être à la fois un symptôme d’une santé mentale fragile ou un facteur aggravant, en rendant une personne plus irritable, nerveuse ou dépressive, selon le professeur Pierre Philip, psychiatre et spécialiste du sommeil au CHU de Bordeaux. Les chiffres sont parlants. Un tiers des personnes somnolentes présentent des symptômes d’anxiété, et les trois quarts des personnes souffrant de dépression ou d’une maladie psychique ont des troubles du sommeil, notamment une envie persistante de dormir en plein jour.

Différents facteurs en cause

Si la somnolence persiste en journée malgré de courtes siestes (10 à 20 minutes maximum), cela signifie que les nuits ne sont pas assez longues ou que le sommeil n’est pas suffisamment réparateur.

Plusieurs facteurs peuvent en être la cause : Un recours excessif au café et aux boissons énergisantes,
le tabagisme, la consommation de certains médicaments, un manque d’exposition à la lumière naturelle le matin, des horaires de coucher et de lever irréguliers. Autant de comportements qu’il est possible de modifier. Mais la somnolence peut aussi être le signe d’une anxiété anormale. Lorsqu’une envie régulière de dormir en journée s’accompagne de changements d’humeur ou de tristesse, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.

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