Les régimes minceurs sont-ils vraiment efficaces ?

Les publicités sur des petits plats à l'air alléchant, livrés tout prêts et qui font perdre du poids sont légion. Une étude britannique les a comparés à un régime à base d'aliments peu transformés. Lequel l'emporte ?

Article rédigé par Boris Hallier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Perdre du poids n'est pas le seul paramètre à prendre en compte dans un régime minceur (photo d'illustration). (SEBASTIEN JARRY / MAXPPP)
Perdre du poids n'est pas le seul paramètre à prendre en compte dans un régime minceur (photo d'illustration). (SEBASTIEN JARRY / MAXPPP)

L'idée des chercheurs britanniques, qui ont publié leurs résultats le 4 août dans la revue Nature, a été de comparer deux types de régime minceur. L'un est à base d'aliments ultratransformés, c'est-à-dire des aliments auxquels on ajoute des additifs et d'autres ingrédients industriels, par exemple des lasagnes à réchauffer au micro-onde ou des barres de céréales pour le petit déjeuner. L'autre est un régime minceur à base cette fois de plats peu transformés, viande et petits pois, par exemple, flocons d'avoine le matin...

Qu'ils soient ultratransformés ou peu transformés, ces repas ont le même apport calorique et respectent les consignes nutritives pour faire perdre du poids à la personne qui les consomme. Et les repas ultratransformés atteignent bien l'objectif, autrement dit, les publicités, avec ces plats préparés que l'on propose de vous envoyer directement chez vous, a priori sont crédibles. Dans les faits, selon l'étude, le plus efficace reste malgré tout le régime minceur à base d'aliments peu transformés.

Une efficacité doublée

Une cinquantaine de personnes se sont prêtées aux tests. Elles ont suivi chaque régime pendant huit semaines sous l'œil attentif de spécialistes de la nutrition. Résultats : la perte de poids est deux fois plus importante avec un régime à base d'aliments peu transformés, avec une perte supplémentaire d'un kilo environ en deux mois.

Mais le poids n'est le seul paramètre à analyser et c'est là surtout où les plats peu transformés l'emportent face aux plats ultratransformés. Les chercheurs ont constaté une diminution de la masse grasse, du pourcentage de graisse corporelle et du taux de graisse viscérale avec des aliments peu transformés, ce qui n'arrive pas avec l'autre régime. Or il s'agit de facteurs importants puisque ces paramètres jouent un rôle direct dans la formation de maladies liées à l'obésité et les maladies cardiovasculaires notamment.

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