Méningite à méningocoques : des mesures de prévention renforcées après plusieurs cas, dont un mortel, signalés en Ille-et-Vilaine

La vaccination contre les méningocoques a évolué en début d'année. En moyenne, chaque année en France, entre 500 et 600 personnes sont touchées par des méningites à méningocoques, avec un taux de mortalité de 10%.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une campagne de vaccination contre la méningite à l'Université de Bourgogne à Dijon, 4 janvier 2016. (LP/ JEAN NICHOLAS GUILLO / MAXPPP)
Une campagne de vaccination contre la méningite à l'Université de Bourgogne à Dijon, 4 janvier 2016. (LP/ JEAN NICHOLAS GUILLO / MAXPPP)

Plusieurs cas de méningite à méningocoques ont récemment été signalés en Ille-et-Vilaine, faisant l'objet d'une vigilance accrue. Une jeune fille de 18 ans est malheureusement décédée, lundi 3 février 2025 à Rennes, tandis que deux autres personnes ont été hospitalisées. Cette situation soulève des interrogations sur cette infection, ses symptômes, et surtout les mesures de prévention.

Les méningocoques sont des bactéries présentes dans la gorge ou le nez. Elles se transmettent généralement par voie aérienne ou par la salive. Le plus souvent, ces bactéries ne provoquent pas de maladie grave. Cependant, il arrive qu'elles se retrouvent dans le sang, dans le liquide ou les membranes qui enveloppent le cerveau, entraînant ainsi une méningite.

Les symptômes d'une méningite à méningocoque incluent une forte fièvre, des maux de tête intenses, une raideur de la nuque, des vomissements, ainsi que des tâches rouges sur la peau. En cas de doute, il est crucial d’appeler le 15 ou de consulter un médecin en urgence. Un traitement rapide est essentiel pour limiter les risques.

Les méningites à méningocoques sont traitables, mais une prise en charge rapide est indispensable. Dans le cas des infections récentes en Ille-et-Vilaine, une quarantaine de personnes ont été identifiées comme cas contacts par l’Agence régionale de santé. Chacune d’elles a reçu un traitement antibiotique préventif pour éviter le développement de l'infection.

En moyenne, chaque année en France, entre 500 et 600 personnes sont touchées par des méningites à méningocoques, avec un taux de mortalité de 10%. Les nourrissons de moins d’un an et les jeunes adultes âgés de 15 à 25 ans sont les plus vulnérables.

La vaccination, une solution préventive

Il existe un vaccin préventif contre la méningite à méningocoques. Depuis le 1er janvier, les obligations vaccinales en France ont évolué. Le vaccin contre les méningocoques B, qui était auparavant recommandé, est désormais obligatoire pour les nourrissons. De plus, le vaccin contre les méningocoques de type C, déjà obligatoire, a été enrichi pour protéger également contre les types A, W et Y. Concrètement, cela représente trois injections supplémentaires pour les bébés avant l’âge d’un an, garantissant ainsi une protection contre quatre types de méningocoques supplémentaires.

Cette vaccination est également possible pour les adolescents et jeunes adultes, avec une seule dose. Les effets positifs de ces obligations vaccinales ont déjà été observés dans plusieurs pays, tels que les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Australie, où le nombre de cas d'infections invasives à méningocoques a diminué de 80% chez les jeunes enfants.

La mise en place de ces nouvelles règles de vaccination constitue un pas important vers la protection des populations les plus vulnérables contre cette infection potentiellement grave.

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