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Nouvelle mission chinoise vers la face cachée de la Lune

Le billet sciences Anne Le Gall

La Chine doit faire décoller vendredi une sonde spatiale. Son objectif : collecter des échantillons de roche sur la face cachée de la Lune, une première mondiale.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La pleine lune se lève lors de l'éclipse lunaire à Singapour le 16 mai 2022 (photo d'illustration). (ROSLAN RAHMAN / AFP)
La pleine lune se lève lors de l'éclipse lunaire à Singapour le 16 mai 2022 (photo d'illustration). (ROSLAN RAHMAN / AFP)

Toute mission sur la face cachée de la Lune est techniquement complexe car elle nécessite de passer par un satellite pour relayer les communications avec la Terre. En  2019, la Chine a déjà été la première nation à réussir un alunissage sur cette fameuse face cachée.

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Cette fois-ci avec la mission, Chang'e-6, (Chang'e du nom de la déesse de la Lune dans la mythologie chinoise), l’objectif est encore plus ambitieux.

Il s’agit cette fois non seulement de se poser sur cette face cachée mais aussi de prélever environ 2 kg d’échantillons de sol lunaire, à la fois en profondeur par forage, et en surface grâce à un bras robotique. Après cinq jours de voyage et plusieurs jours de mise en orbite autour de lune, cette collecte doit se dérouler en 48 heures chrono début juin. Les échantillons seront ensuite remis dans le module resté en orbite, et  devraient revenir sur terre avant le mois de juillet. 

Étudier l'histoire géologique de la Lune

Ces prélèvements permettront d’étudier la composition et l’histoire géologique de la Lune. En 2020, une précédente mission chinoise avait déjà rapporté sur terre, 1,7 kg de roche lunaire, une prouesse inédite depuis 1976, mais cette poussière de Lune venait de la face visible. Autre nouveauté cette fois-ci, la sonde lunaire embarque à son bord 10 kg d'instruments de mesure non chinois, dont un détecteur français de radon. Cet appareil permettra de quantifier pour la première fois la présence de ce gaz à la surface de la Lune.


La Chine a investi des milliards d’euros pour combler son retard et joue désormais dans la même catégorie que les États-Unis dans le domaine spatial. Elle dispose d'une station spatiale opérationnelle depuis l’année dernière et fait partie depuis 2003, du club très fermé des nations pouvant envisager seules des vols habités. La Chine ambitionne d’envoyer des taïkonautes sur la Lune en 2029. Côté américain, l’objectif Lune c’est 2026, mais il pourrait y avoir des retards. La compétition est serrée et les deux pays, sont clairement devenus les chefs de file du spatial.

Revivez les débuts de l'aventure lunaire avec notre podcast "Premiers pas de l'homme sur la Lune".

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