Séismes : une étude lancée pour mieux connaître la faille au large de la Sicile
Une mission océanographique très particuliere démarre vendredi 17 janvier au large de la Sicile. Des scientifiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER) vont ausculter la faille sous-marine située au pied de l'Etna.
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L'objectif est de mieux comprendre le comportement de la faille sismique située au pied du volcan italien l'Etna. La faille de nord Alfeo, longue d’une centaine de kilomètres et située à 2 000 m de profondeur. Cette faille est à la limite de deux plaques tectoniques, et le bloc à l’est se déplace vers le sud-est en coulissant le long de la faille. C’est le même type de mouvement dit “décrochant”, que celui de la faille nord-anatolienne (impliquée dans le récent séisme de la région) ou celui de la faille de San Andreas en Californie. Cette faille nord Alfeo située à moins de 20 km de Catane et son million d’habitants, pose potentiellement un risque sismique majeur. C’est pour cela qu’elle est scrutée de près depuis plusieurs années.
Les scientifiques espèrent anticiper les risques de séismes en mesurant les mouvements de la faille. Le but est de voir si cette faille bouge régulièrement ou alors par à-coups, ou encore pas du tout. “Une faille qui ne bouge pas du tout, ce n’est pas forcement une bonne nouvelle”, nous a expliqué Marc-André Gutscher, chercheur CNRS à Brest, directeur du Laboratoire Géosciences Océan, car elle se charge en énergie. Un blocage pendant plusieurs années ou siècles peut aboutir au fait qu’un jour les contraintes se relâchent brutalement et causent un gros tremblement de terre. Mais ces failles peuvent aussi décharger leur énergie régulièrement, en glissant lentement et régulièrement, ce qui limite dans ce cas le risque sismique.
Une étude menée par des sismomètres
Cette faille est étudiée, depuis deux ans, par un câble optique sous-marin qui mesure certains mouvements en temps réel avec la même technique de surveillance que celle utilisée pour surveiller la santé structurelle des ponts, des barrages ou des tunnels. Le problème, c'est que le système enregistre aussi les courants de fond sous-marins quand ils sont puissants, donc cela ne suffit pas.
Au cours de la mission qui démarre vendredi 17 février, les scientifiques vont donc déposer des sismomètres et des balises acoustiques au fond de l’eau le long de la faille, en les lâchant depuis un bateau en surface. Ils vont également aussi remonter d’autres sismomètres, précédemment immergés pour en récupérer les données. Les premiers résultats de ces mesures seront connus à partir du mois d'août.
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