Bruno Le Maire s’oppose au rachat par un groupe américain de deux entreprises qui fournissent l’industrie nucléaire
Ces deux entreprises font de la robinetterie de pointe. L'objectif est d'éviter aux puissances étrangères de collecter des informations sensibles.
Il s’agit de deux petites entreprises. La première, Segault, 80 salariés, est installée dans l’Essonne. La seconde, Velan SAS, à Lyon, compte 200 employés. Toutes deux font de la robinetterie de pointe, des robinets de chaufferies pour les sous-marins nucléaires mais aussi pour les centrales nucléaires d’EDF. Les deux sont très convoitées par les Américains.
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Une procédure pour contrôler les investissements étrangers
Mais Bercy s’est opposé à tout rachat, grâce à une procédure qui lui permet de le faire quand le gouvernement considère que ce sont des industries stratégiques. C’est la procédure de contrôle des investissements étrangers. Elle s’actionne quand un industriel ou un financier non européen veut acquérir, au moins 10% des droits de vote d’une société française cotée ou 25% d’une société non cotée, dans un secteur qui touche à la souveraineté de la France. Cela permet à l'État de garder les entreprises tricolores dans le giron français.
Velan SAS équipe 55 réacteurs français d’EDF et la plupart des centrales dans le monde. Clairement, l’État sait que c’est risqué d’avoir des fournisseurs ou actionnaires américains ou d’une autre nationalité. Cela peut, notamment, permettre aux puissances étrangères de collecter des informations sensibles et dans un contexte géopolitique incertain, comme en ce moment, il est particulièrement vigilant.
Ce n’est pas la première fois que Bruno le Maire s’oppose à des rachats
Il y a eu l’affaire Photonis. Une entreprise qui fabrique des jumelles qui permettent de voir la nuit, sur des terrains accidentés. Photonis fournit surtout l’armée française. En 2020, le ministre de l’Économie n’a pas voulu que cette pépite technologique soit rachetée par des Californiens.
Autre exemple, avec des marques un peu plus connues du grand public. Il y a deux ans, Bercy s’était aussi mis en travers du rachat de Carrefour par l’enseigne Canadienne Couche-Tard. Cette fois, c’était au nom de la sécurité alimentaire.
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