Dette publique : après Fitch, la France attend la note de Moody’s
Après Fitch il y a deux semaines, l'agence de notation Moody’s publie son appréciation de la dette française vendredi 25 octobre en fin de soirée. À quoi doit-on s’attendre ?
Les agences de notation, ces structures privées et indépendantes évaluent la capacité des États à rembourser leur dette. Ce n’est pas le montant de l’endettement qui est noté, mais la capacité des pays à rembourser leurs créanciers. Le 11 octobre dernier, l’agence américaine Fitch avait épargné la France en maintenant sa note "AA-", mais en l'assortissant d’une perspective négative. En langage imagé, cela correspond à une copie d'examen notée 17 sur 20. Quant à Moody’s qui se prononcera vendredi 25 octobre dans la soirée, sa note actuelle est "Aa2", l’équivalent d’un 18 sur 20, soit un cran au-dessus. La question est donc de savoir si Moody’s va s’aligner ou pas sur les autres agences.
La France mal placée en Europe
Vu le contexte économique et financier de la France, la logique pencherait plutôt pour un abaissement de la note de Moody’s. Au pire, un placement en perspective négative. La France est aujourd’hui au sein de l’Europe, et le ministre de l’Économie, Antoine Armand, le reconnaît, un des pays les plus isolés en termes de déficits et de dette.
La charge de la dette, l’argent que nous dépensons pour rembourser les seuls intérêts de la dette, est aujourd’hui le deuxième poste budgétaire derrière l’éducation nationale. On dépasse les cinquante milliards d’euros. Cette charge pourrait même devenir le premier poste budgétaire de l’État d’ici à 2027 pour la fin du second quinquennat d'Emmanuel Macron, ce qui amputerait encore plus nos marges de manœuvre financières.
Bien plus loin que les considérations qui divisent les politiques au Parlement sur le budget 2025, c’est cette trajectoire financière, la solidité de la signature France, que notera Moody’s vendredi soir. Une information, un signal, un gage, envoyé aux marchés financiers, aux investisseurs internationaux, qui nous prêtent l’argent… et ce, alors que la France doit déjà endurer des taux d'intérêts supérieurs à ceux du Portugal et de l'Espagne.
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